AT WAR WITH SELF torn between dimension      laser’s edge / musea records
Voila un genre musical très élitiste, mais au combien savoureux : le jazz rock progressif ! Ce groupe remet au goût du jour ce style musical avec des ajouts modernes de prog metal ; uniquement instrumental, ce trio américain est composé de musiciens très expérimentés ; Glenn Snelwar (guitare/clavier) a participé au premier album éponyme de Gordian Knot en 99 ; Mark Zonder est le batteur de Fates Warning et Mickael Manring (basse) est un requin de studio qui a été l’élève de Jaco Pastorius et a joué avec de nombreux artistes tels que Alex Skolnick (Testament), Tim Alexander (Primus), Steve Morse, bref, que du beau monde ; le style de ce groupe est un savant mélange de jazz rock, metal et rock progressif ; des titres les plus jazz rock metal (torn between dimension) aux ballades acoustiques les plus savoureuses (coming home) en passant par du pur rock progressif (a gap in the stream of mind pt 1) et du planant newage jazzy ! (a gap in the stream pt 2) ; bref, ce trio instrumental a su nous séduire avec sa musique variée et très riche et sa qualité sonore indiscutable, sans parler des prouesses techniques de chaque musiciens ; hautement recommandable.

Le site : http://www.glennsnelwar.com

Le freBbbb

VANISHING POINT Embrace The Silence Underclass
Vanishing Point est un groupe Australien formé en 1997. Après « In Thought » en 1997 et « Fangled in dream » en 2000, le quintette sort « Embrace the silence », un album ambitieux à première vue. L’ensemble est relativement léché, la production est très propre et la pochette est vraiment belle. La bio nous apprend que le groupe a tourné avec Gamma Ray et Sonata Artica… je m’attend à un speed métal enlevé. La surprise est donc de découvrir une musique posée, résolument moderne et progressive dans l’esprit. Néanmoins l’ensemble manque cruellement de relief tant le son général est linéaire. J’ai eut l’impression de n’écouter qu’une seule chanson de 70 minutes. Cet album n’est finalement pas très éloigné de l’ambiance de « Ultima Ratio » de Superior, album que j’avais trouvé, à l’époque, très moyen. Tout laisse à penser qu’il s’agit d’un album conceptuel mais n’ayant ni le livret ni une petite phrase m’affirmant cela, je n’en suis pas certain. Les longues parties instrumentales succèdent à des passages chantés relativement insipides. Et c’est un fait, « Embrace de silence » est plat, sans aucun feeling et se perd parfois dans des titres pop, flirtant avec Phil Collins – le talent, les arrangements et la puissance créatrice en moins. A noter tout de même que ce n’est pas la compétence technique des musiciens qui met en péril cet album. Les australiens jouent très bien et la volonté de bien faire est palpable. Néanmoins l’écriture en elle même n’est pas franchement transcendante et n’apporte pas grand chose de neuf dans la nébuleuse du heavy metal. Un album à réserver pour les fans, sans doute, qui se retrouveront mais qui ne m’a pas personnellement pas donné l’envie d’aller me ruer dans les bacs.

INTEGRITY Sliver In The Hands Of Time Dockyard
Dès la première note de cet album on note que la production générale est un peu roots. Une reverb omniprésente essaye de masquer un manque de haut médium certain, ainsi qu’un gros manque de basse qui retire tout de suite la seule chance d’obtenir ce qu’on appelle dans notre jargon, le gros son. Stop la technique, passons à l’artistique. Une pochette sur fond ocre un peu fouillis et terne mettent en valeur le nom du groupe. En revanche pour ceux qui ne sont pas habitués au style gothique il sera un peu compliqué de lire le titre du cd du premier coup. Musicalement, on se retrouve avec un genre de Punk rock tirant par moment sur le Hardcore et à d’autre moment sur un hard rock plus classique. La voix fait tout de suite penser à Lemmy de MOTORHEAD. Les titres sont courts, dépassant rarement les trois minutes. En revanche ils sont nombreux, pas moins de vingt et un titre pour remplir cette galette. On ne peut pas dire que le groupe n’a pas envie d’en donner pour l’argent des fans qui achèteront le disque. Pas ou très peu de solo non démonstratifs sur le skeud, les admirateurs d’envolées et autres sweepings sont priez de se rendre au rayon King & Dragon. Parce que là on ne connaît que la pentatonique, on la joue pas bien longtemps et le solo ne sert qu’à soutenir une partie musicale. Et finalement heureusement, car ils sont tellement sous mixés et fluets qu’il est parfois difficile d’entendre tout ce qui se passe. Reste au final que ce cd s’écoute, ce n’est sûrement pas le disque de l’année, mais je pense que les fans du genre devraient y trouver leur compte de bonnes idées et d’énergie. Dommage que la production ne soit pas à là hauteur, ce cd aurait gagné en sérieux. Chose on ne peut plus impardonnable que le groupe existe depuis au moins 1991 date à laquelle il a sorti sont premier album… Alors INTEGRITY, peut de moyen ou réel désir de sonner roots ? Ecoutez et railler la mention inutile…