BLACK MAJESTY      Silent Company      LMP
Originaire d'Australie, Black Majesty nous délivre son deuxième album studio faisant suite au très remarqué Sands Of Time. Pas de chichis, on rentre tout de suite dans le vif du sujet avec le titre « Dragon Reborn » pur concentré de heavy classique. Le son est vraiment bon, comme souvent chez les poulains de LMP, avec une sonorité typée germanique notamment par la patte de Piet Sielck qui s'est chargé du son de batterie. Ce premier titre révèle un chanteur très talentueux ainsi qu'une paire de guitaristes qu'on aimerait à entendre plus souvent. L'influence d'Iron Maiden et d'Helloween est évidente – ce que Black Majesty revendique – et les sonorités sont assez proches de Fear of the Dark. Le groupe lorgne parfois vers des constructions Nightwishiennes comme dans l'excellent « Firestorm » (surtout l'intro aux synthés, typique de la bande à Tuomas), le meilleur titre de l'album à mon goût. La reprise de John English « Six Ribbons » révèle un John Cavaliere version ‘bad boy crooner' pas si éloigné que ça d'un certain Axl Rose… surprenant. La deuxième partie de l'album m'a un peu moins accrochée que la première moitié mais reste tout de même plaisante quoique parfois un peu prévisible dans l'écriture (structures sans grande prise de risque, dernière reprise des refrains un ton plus haut). L'album se termine sur un « Better way to die » épique faisant oublier le léger passage à vide des 4 titres précédents. Le groupe évoluant en quatuor sur le disque semble être épaulé par un claviériste sur scène permettant, on l'espère, de restituer au mieux les nombreux titres comportant du synthé. Une belle initiative d'alternative aux samples.

Le site : http://www.blackmajesty.com/


Malmir

THE ROLLING STONES a bigger bang virgin
Eh les gars, je suis sur que chez vos parents, il y a au moins un 33t ou un 45t des Stones ; c'est obligé !!! Avec les Beatles, les Stones ont révolutionné le rock dans les années 60 et ont influencé de nombreux groupes de hard et de metal dans les années 70 et 80 ; on les connait tous les Stones, ils font partie des meubles ! Voilà maintenant plus de 40 ans qu'ils écument les charts et les stades du monde entier ; on pouvait croire qu'ils allaient prendre une retraite dorée bien méritée ? Que nenni ! Le plus jeune Ron Wood a 58 ans, Mike Jagger et Keith Richard ont 62 ans ; quant au batteur Charlie Watt, il a 64 ans ! Bref des papys du rock qui ne veulent pas raccrocher, qui ont encore la pêche et qui le disent haut et fort ; l'album, s'il ne révolutionne pas le rock, est très bon et varié ; aucune prise de tête, que de la bonne humeur, de la déconne et des coups de gueule contre l'administration américaine ; et rien que pour cela, on leur dit bravo ! Et puis merde quoi : au nom de qui et de quoi devrait-on arrêter de jouer du rock après 60 ans si on est encore capable de le faire et d'être créatif ? Les Rolling Stones prouvent aux jeunes générations de musiciens qu'ils pourront jouer encore longtemps, et ça, c'est encourageant.

Le site : http://www.rollingstones.com

FreBbbb

CRANK COUNTY DAREDEVILS    Kings Of Sleaze    Bad Reputation
Mais d'ou qu' ça sort ça… Alors prenez tout ce qui nous a fait headbanger il y a un peu plus d'une décennie.
A savoir les Motley Crüe, L.A Guns, Guns'n'Roses, on fait un bon gros mélange et on obtient les Crank County Daredevils. Du vrai rock, une bouffé d'oxygêne, du l'air frais. Des guitares bien grasses aux satus bien bien crémeuses, une voix éraillée au possible, et un F#cking groove mais alors un put….de « F#kg groove ». Y a même du Ac/Dc la dedans ("Hammerdown" ), du Cinderella ("Shut yer Lip"), des guitares furieuses nous martelent de riffs sauvages voir punk !!! A écouter d'urgence: "Kick it Down" et "high" pour leur tempo entrainant et leur refrain accrocheur. Tout est bon sur cet album et ce n'est que le premier de ce groupe !!!! Vous venez quand en France les gars? !!! vous venez quand ?????????? :-)

Le Site : http://www.crankcountydaredevils.com

Crazzy

ERLEN MEYER Autoproduction
Quatre titres pour convaincre… voici le pari que s'est donné ERLEN MEYER afin de faire son trou au milieu d'une scène florissante et tout en abondance. Nous ne comptons plus aujourd'hui le nombre de formations se disant appartenir à la scène Post-Hardcore (un terme ne voulant plus rien dire aujourd'hui, tout comme le Nu-Metal peu après son avènement), en particulier en France (qui possède toujours un train de retard par rapport à ses voisins d'Europe et d'ailleurs). Les clones d'ISIS, de CONVERGE, de BOTCH, de KNUT se comptent actuellement par centaines ! Cependant, nous avons affaire ici à une première démo, bien que peu originale, assez accrocheuse. Quelques riffs permettent au groupe de tirer son épingle du jeu. Le tout est joué mid-tempo et quelques accalmies pesantes et oppressantes (pour lesquelles les sonorités dissonantes sont parfaitement maîtrisées) sont vraiment appréciables. ERLEN MEYER cite lui-même BREACH et WILL HAVEN comme influences et elles sont effectivement aisément perceptibles. Certains passages plus mélodiques que d'autres restent les instants forts de cette démo. A suivre de très près…


Ph.

STRATOVARIUS    Stratovarius      Mayan Records
Le nouvel album de Stratovarius soulève une question intéressante. Est-on légitimement en droit d'attendre un album irréprochable venant d'un groupe aussi établit ? N'y allons pas par quatre chemin, cette nouvelle galette de Stratovarius surclasse largement toutes les sorties heavy du moment. Si l'on tient compte du fait que l'année 2004 ne fut certainement pas rose pour les finlandais, on est maintenant soulagé de célébrer leur retour. Poussant l'humour finnois à son paroxysme, la bande à Tolki chasse le mauvais sort en baptisant ses chansons « Maniac dance » ou encore « back to madness ». L'album commence d'ailleurs par un This year have been a nightmare [cette année fut un cauchemar] lancé par le chanteur en guise de premier couplet. Le son est énorme et fait la part belle à la batterie. Il faut dire que Jorg Michael délivre une performance subtile, très heavy et limite progressive sur laquelle plane l'ombre de Lars Ulrich période Black Album . Les similitudes de jeu sont flagrantes dans certain breaks et dans l'approche générale des chansons. L'album est orienté vers des titres mid-tempo, qui tranchent dans le vif l'image de true metal band avec une approche résolument Rock n' roll relativement flagrante dans les soli de Tolki. Pas de double grosse caisse, chant plus hargneux et moins tiré dans les aiguës, basse ronflante, claviers discrets, solos épurés… Le groupe y gagne sans conteste et arrive à pondre quelques bombes appelées à devenir des classiques en live telles que « Just Carry on » ou « Gypsy in me ». Aucun faux pas donc si l'on excepte le très moyen « Zenith of power » et le speech clôturant « Back to madness » dispensable à mon avis. Un album surprenant à l'image de la ballade « The land of ice and snow » qui ne laissera personne indifférent si tant est que les plus réfractaires daignent y jeter une oreille.

Le site: http://www.stratovarius.com


Malmir