ROB ROCK    Holy hell       AFM Records
Après avoir écumé les scènes du monde entier avec Axel Rudi Pell et Impellitteri (et divers autres projets) pendant près de 15 ans, le talentueux chanteur Rob Rock s'est lancé dans une carrière solo au début des années 2000. Pour ce troisième album, le frontman s'est entouré de musiciens très talentueux – notamment le batteur Bobby Jarzombek (Halford, Iced Earth, Riot) – ainsi que d'invités de premier choix (Tobias Sammet d'Edguy entre autres). La production signée Roy Z est particulièrement soignée ; brillante et puissante, elle permet d'apprécier la performance de chaque musicien. Que dire sinon que Holy Hell est un véritable bijou du heavy métal. Les compositions de Rob Rock sont très variées et le groupe ne commet pas l'erreur de tomber dans la redite tant les ambiances sont multiples. Je ne m'éterniserai pas sur la voix de Rob Rock ; chaque chanson est taillée sur mesure pour l'organe de celui qui s'est auto-proclamé « LA voix du métal mélodique ». On sent qu'il y a du métier et l'aisance du vocaliste est assez surprenante. L'album démarre donc sur les chapeaux de roue avec le titre « Slayer of souls » avec son pont à la In Flames et son refrain qu'on chante déjà à la deuxième écoute. L'enchaînement des titres « Calling Angels » et « Holy Hell » est une véritable tuerie, ce dernier étant sûrement le meilleur morceau de l'album. Bobby Jarzombek nous gratifie même d'un couplet en « double charley » ; technique de jeu de batterie devenue assez rare depuis Clive Burr (Iron Maiden). Les soli sont tous excellents et possèdent, pour la plupart, une véritable construction ne se limitant pas à une descente de gammes stérile. Certains ont même un petit côté Malmsteenien avec ce son très caractéristique « Fender Stratocaster » qui n'est pas pour me déplaire. Petite réserve tout de même sur la ballade « I'll be witing for you » dont le solo d'intro est honteusement pompé sur « The crying machine » de Steve Vai. L'exercice ne m'a pas vraiment convaincu et son côté « happy ballade » m'a rappelé « Windmill » d'Helloween… pas forcément la meilleure référence du genre ! Mais ce qui m'a le plus bluffé sur Holy Hell c'est ce petit côté Thrash métal de certains riffs particulièrement dans les passages non chantés. Cet emprunt au style permet de donner une pêche incroyable aux intros et aux ponts instrumentaux. Dans une période où les combos Heavy ont tendance à ressasser toujours les même recettes, on ne peut que saluer la multiplicité des influences qui émanent de Holy Hell. Bref vous l'aurez compris, allez-y, c'est que du bon.

Le site: http://www.robrock.com

Malmir
CANDLEMASS    candlemass    nuclear blast
Ah, quel bonheur ma sœur : les maitres du doom moderne sont de retour ; et ça fait mal ! Nos amis suédois se sont remis ensemble contre toute attente après le split de 2003 ; il est vrai que l'histoire de ce groupe est assez mouvementée ; formé en 1986 avec la sortie de l'album « opicus doomicus metallicus », c'est en 87, sur le 2eme album « nightfall », que la carrière doomoniaque de Candlemass démarre vraiment avec l'arrivée du chanteur charismatique Messiah Marcolin ! Celui-ci restera pour 2 autres album jusqu'en 1992 où il décide de partir malgré le succès indéniable du groupe ; Candlemass essaiera de sauver les meuble avec la sortie de « chapter VI » en 1993 ! Mais les ennuis financiers et le manque de conviction du guitariste fondateur Leif Edling a continuer le combat amènera le groupe à splitter... En 98, Leif relance la machine pour 2 albums excellents : « dactylis glomerata » et « from the 13  : the sun »(99)  avec leur nouveau chanteur Bjorn Flodquist ; puis plus rien jusqu'en 2002 ou Candlemass décide de faire une grande tournée mondiale avec le retour de Messiah ; cette tournée donnera lieu à un CD live »doom for live » mais sera aussi la fin »provisoire » du groupe. Et coup de théâtre début 2005: l'annonce de la reformation du groupe et la sortie du prochain album pour mai 2005 ; ce CD est un brûlot de doom metal moderne et percutant, un mélange savant d'Iron Maiden et de Black Sabbath de très haut niveau ; a déguster sans modération !

Le site : http://www.candlemass.net

FreBbbb

DISFIGURED CORPSE    United Hellland     Crystal Productions
Disfigured corpse est groupe assez ancien en provenance de Ostrava (république Tchèque) et qui malgré le nom au fort relent 100 % Cannibal corpse n'a rien a voir avec le brutal death metal. Ici point de voix à la Suffocation et la musique est influencée par le grind core cher à Brutal Truth, Agathocles ou Napalm. Ce « united helllande » est donc le troisième album du groupe qui est de retour ici après plusieurs changement de Line up (ndlr : c'est un phenomene qui touche beaucoup de groupe). Cet album qui n'est pas des plus récent a été enregistré il y a trois ans déjà! Il permettra aux fans de ce type de musique de prendre leur pied et de s'offrir des gros pogos à l'écoute des « Blood », « Holy proapganda » ou de l'ultra court « Ave maria » qui doit durer pas plus de 2 secondes (ndlr : qui dit mieux ?). Le groupe possède un sens de l'humour assez prononcé et le dernier morceau« Dehydrant (boys on the cocks) » est une grosse joke digne de notre cher « Onkel tom ». Un album donc pour connaisseurs et qui est a acheter si vraiment vous êtes fans de grind ou si vous avez de l'argent a ne plus savoir qu'en faire.

Sniper

BEATRIK   Requiem of December       Avantgarde Music
Ce groupe formé d'Italien nous propose avec “Requiem of December” un album de black/doom metal de bonne volture. Sur pas mal de mélodies cela ressemble aux débuts de Katatonia. Le chant est désespéré et vient du plus profond de l'âme (chant proche de la voix criée des premiers Elend). Du funeral doom alliant des parties plus rapide proche du Black metal avec un très bon son, voila ce que nous propose Beatrik. Les parties les plus lentes sont vraiment excellentes et les guitares mènent de manière de maître les passages atmosphériques, mais ces parties sont un peu trop répétitives et les parties un peu plus rapides sont à retravailler pour leur prochain album. Pour les fans de Katatonia, l'intérêt de cet album est , à mon avis, moindre, mais pour les autres, essentiellement les fans de Doom métal, vous pourrez vous plonger dans la mélancolie d'un mois de décembre. Et pour conclure, Beatrik est un groupe prometteur, donc à suivre…

Le site : http://www.beatrik.50megs.com

Tyrion
BACKSTAB     Futura       Bad Reputation
Si l'on sait faire preuve de patience, le temps et le travail finissent toujours par payer… Et ce deuxième album surprenant de Backstab (la formation parisienne qui monte, qui monte…) le prouve une fois encore. C'est également la stabilisation du line-up qui permet au combo de passer aujourd'hui aux choses sérieuses. Alors que le tout premier album posait les bases substantielles du groupe, à savoir un savant mélange de Metal au sens large, de Fusion, de Rock et j'en passe, «Futura» représente une voie plus mélodique et surtout plus Pop de la formule Backstab période « Aïkï-Taïso». Les deux protagonistes de Backstab, Frank (chant) et Alex (guitares), semblent en effet avoir distillés le meilleur de leurs influences (trop longues à énumérer ici…) pour composer un album incontournable et à écouter d'urgence. Ce qui fascine, c'est cette dynamique présente de manière continue et cette capacité à faire varier les ambiances au travers de titres forts distillés sur ce LP (tels que «Tous Les Systèmes» ou encore «De Liane En Liane»). Les riffs de guitares façon Nu-Metal sont toujours présentes, mais les changements d'atmosphères sont plus qu'appréciables et le groove toujours unique. Il vous faudra également plusieurs écoutes pour cerner la totalité des arrangements et pour saisir l'ensemble des mélodies, preuve de la richesse de ces douze titres originaux… Enfin, notons qu'une reprise originale vient clore cet album, le très énergique «A Question Of Time» de Depeche Mode. Pas étonnant dès lors que le quartet se retrouve aujourd'hui en première partie de Therapy?... Un succès bien mérité.

Le site: http://www.backstab-site.com

Ph.