DIONYSUS Fairytales And Reality
AFM/Underclass
 

Encore une excellente surprise ce mois-ci avec le troisième album de Dionysus. Le groupe est bien connu des fans de Luca Turilli notamment par la présence du chanteur Olaf Hayer. Du côté chant, pas de surprise donc, nous sommes en terrain connu puisque notre homme maîtrise son sujet avec brio. Olaf a tout de même baissé son registre (j'entend par là qu'il chante un peu moins dans les aiguës) et durcit un peu le ton en prenant un timbre plus rocailleux. Je trouve à ce titre que cette approche permet de rendre les compositions plus percutantes.
Mais Fairytales And Reality ne s'arrête pas juste à un chanteur exemplaire et une production impeccable. L'album marque un retour au vrai Heavy Metal virtuose et technique comme on le pratiquait naguère. Car si la paire Nobby Noberg (quel son de basse mes amis, ça claque, c'est propre, brillant, mélodique) et Ronny Milianowicz (accessoirement Ex-cogneur chez Sinergy) propose un travail irréprochable, que dire de Johnny Ohlin… Ca faisait vraiment très longtemps que je n'avais pas entendu un aussi bon guitariste dans un groupe de heavy. Son jeu est un parfait mélange de la vitesse de Yngwie Malmsteen, du légendaire touché du regretté Chris Olivia et de l'intelligence d'approche de Steve Vai… c'est vous dire si ça joue. Toutes les techniques de guitare sont ici exploitées : tapping, sweeping, legato, détaché parfait avec une qualité parfaite. Quelle frustration de n'avoir qu'une version promo (je vous met dans la confidence, l'album destiné aux médias, envoyé par le label AFM, est amputé de 40 secondes par chanson… coupant parfois en plein milieu d'un solo !!!). Kaspar Dahlqvist le claviériste n'est pas en reste et propose également de belles parties (il faut dire qu'il a accompagné Malmsteen et fut donc habitué a suivre certaines parties du maestro).
Musicalement tout y passe : du heavy le plus couillu (« Illusion Of Life » et son solo de folie, « Queen Of Madness » digne des meilleurs Malmsteen, « The Game » fortement teinté Symphony X et son solo inspiré du thème de « La soupe aux choux » !!!), aux hymnes qui tuent (« Blinded » et « True At Heart ») ainsi qu'aux titres plus épiques et techniques à souhait (notamment le final « The End ») où le groupe explore son côté le plus progressif. Fairytales And Reality apporte donc un énorme bol de fraîcheur dans une période (révolue ?) où être techniquement au top est considéré comme une tare ou réservé uniquement aux groupes de prog'. Le retour en force des guitar-heroes dans le heavy ?  

Malmir

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