TAGADA JONES Le Feu Aux Poudres Enragés Prod/Night And Day
Depuis fin 1993, TAGADA JONES perpètre son Punk-Hardcore énergique et engagé. C’est agréable de voir que le combo garde toujours la même rage et le même entrain ! Qui ne connaît pas TAGADA JONES aujourd’hui à part les incultes et les bourgeois qui font la sourde oreille aux revendications du groupe ? Car rien ne peut arrêter le combo, lancé à vive allure. Ce nouvel album suivant trois ans après le très jouissif «L’envers Du Décor» est la preuve que TAGADA JONES n’est pas prêt de s’arrêter. Les compositions sont ici toujours aussi dynamiques, avec des riffs à mi-chemin entre le Punk des familles et un Rock très loin de celui de KYO. Les textes sont toujours aussi travaillés et sont toujours dans un ton protestataire. Dans ce sens, les titres «Cargo», «Combien De Temps Encore ?» et «Le Drapeau» sont de véritables bijoux. Le seul reproche que je ferais au niveau de ce disque se situe au niveau de la production, car un peu trop lisse à mon goût et ne rendant dès lors pas justice à l’ensemble des compositions.
Le site :
http://www.tagadajones.com
Ph.
SILENT VOICES
Building up the apathy
Replica
Les finlandais de Silent Voice nous offrent ici un exceptionnel album de progressif bien costaud. Formé en 1995 en Finlande, le groupe sort consécutivement un EP, un single et deux albums avant d’atterrir sur le label Replica. Le quintette n’est certainement pas étranger aux fans de Sonata Artica puisque Henrik Klingenberg en est le claviériste. Ne connaissant pas le groupe puisque non distribué en France jusqu’alors, j’ai été soufflé par Building up the apathy tant l’album est riche, technique et percutant.
Comme je l’ai dit, il s’agit d’un vrai disque de progressif pas forcement facile d’accès pour les néophytes mais qui se laisse apprivoiser assez rapidement. L’influence de Dream Theater est palpable sur quasiment tous les titres tant aux niveau des sons de clavier que des sons clairs de la guitare (« Hollowed » proche de « Pull me under »). En solo, la similitude avec le son Pettrucci est assez bluffante (le grain Mesa Boogie et le micro manche de la guitare). Timo Kauppinen n’est certes pas John Petrucci mais il assure grave et possède un niveau qui ferait envie à plus d’un guitariste établi. Le clin d’œil à Dream Theater est également visible sur la jaquette de dos qui reprend l’agencement et les couleurs de celle de Awake.
Niveau claviers, Henrik n’a ici aucune limite à sa créativité et c’est tant mieux car il balance des parties assez monstrueuses, joue de nombreux thèmes, explore des sonorités nouvelles (« Into the flow »), revisite l’orgue Hammond avec chorus à la « No quarter » de Led Zeppelin (« Hollowed ») et s’éclate sur ses nombreux soli (50/50 avec la guitare).
Vocalement, Michael Henneken est très proche d’Andy Kunz de Vanden Plas mais en moins maniéré dans son chant et surtout moins nasal ; un bon point donc. A l’instar de Russel Allen de Symphony X, il sait aussi se faire plus agressif (« Blood of Eden »). Sa façon d’atteindre certaine notes hautes est très similaire à James LaBrie. La petite bio mentionne d’ailleurs qu’il fut pressenti pour succéder à Jorn Lande dans Ark ; c’est qu’il a une voix le jeune homme !
Excepté l’horrible pochette qui sent le montage photo à la va vite, cette galette se révèle indispensable à tous les fans de progressif bien construit et aux chansons qui tuent… comme quoi Replica sait de temps en temps enrichir son catalogue de productions exemplaires.
Le site: http://www.silentvoices.net
Malmir