DGM different shapes
Scarlet records/spv

Depuis qu’ils nous ont raflé la coupe du monde de foot en 2006, je hais littéralement les italiens ! Je me suis d’ailleurs senti obligé de renier complètement les tueurs de dragons de Rhapsody. Imaginez donc ma surprise et mon dégoût lorsque j’apprends que DGM (que je dois chroniquer) est un groupe italien ! L’horreur !
Mais je me suis dis que ce serait là un bon moyen de me venger que de descendre leur album et d’extrapoler cette vengeance sur le métal transalpin en général.
C’est donc dans un état nauséeux que je place la galette (beeuuarghh!!) dans ma platine. Et là, trêve de plaisanteries scabreuses, ça speed ; ça break à tout va ; ça solote et c’est mélodique à souhait. New life ouvre le bal et on constate que l’on n’a pas affaire à des rigolos. Une bonne intro nous met direct dans l’ambiance et débouche sur un riff rapide et puissant, un couplet mélodique qui amènent sur un refrain encore plus mélodique et super accrocheur, et des duels guitare/clavier de toutes beautés signés par deux nouveaux membres depuis Misplaced sorti en 2004, respectivement : Simone Mularoni et Emanuele Casali. Il en va de même pour The alliance qui commence par quelques samples bien senti et la guitare débaroule fast n’ heavy, double pédale à fond. Le couplet est plus modéré et le refrain se retient bien. Au passage saluons la performance de Titta Tani qui en plus d’être un super batteur (avec Necrophagia), assure super bien au micro.
Alors il est vrai que pratiquement tous les morceaux sont bâtis suivant le même modèle et pour les pointilleux ça peut devenir lassant. Les italiens ont appliqués la recette « gagnante » mais quoi ! quand c’est bon on se ressert ! Et ce n’est pas Maïté qui dirait le contraire ! Des morceaux comme some day, one day (dans un esprit un brin rock n’ roll trouve-je !) ; unkept promises (plus sombre et mélancolique, peut être le plus abouti de l’album) ; frontiers ; le fast n’ happy close to you (ne seraient-ils pas allemands parfois ?) ou encore l’agressif peace of mind sont de superbes morceaux de métal prog’ qui forcent le respect. Alors certes on ne peut s’empêcher d’y entendre quelques touches de Symphony x, Dream theater voire du Angra à certain passages.
Cependant il subsiste une ambiance et une « patte » DGM qu’il leur faut approfondir.
Seul bémol, la ballade pompeuse the fallen angel. Tout y est : arpèges au piano, voix tamisée, on tombe carrément dans le cliché. Mais pourquoi se sentir obligé de mettre un slove (slow/love. copyright Axel) dans un album, surtout quand c’est le genre de ballade que l’on a déjà entendu 10 000 fois. Laissons cela aux hair « caniche » métal bands, ils le feront toujours mieux.
Mis à part ce petit point faible c’est un bon disque rehaussé d’un super son et d’un très joli artwork…onirique ! Que dire de plus ? Chapeau bas les italiens.

Leur site : http://www.dgmsite.com/ + http://www.myspace.com/dgm2005

Samytears

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