ELVENKING The Scythe
Afm / Underclass

Damnagoras fait partie de ces chanteurs qui marquent, d'une manière ou d'une autre, et laissent une empreinte exceptionnelle à leurs groupes. Que ce soit Hansi Kürsch de Blind Guardian, Joey Eppard de 3 (three) ou encore Blitz d'Overkill, ces frontman demandent à être apprivoisés si on est pas conquis dès la première écoute. Mais une fois qu'on a accroché, c'est pour la vie, parfois même au-delà de la qualité intrinsèque de la musique. Ceux qui suivent savent déjà que j'ai déjà adopté les italiens depuis un moment. Mais encore mieux que The Winter Wake, Elvenking réussit cette fois à se diversifier davantage sans lasser l'auditeur. Le groupe a pas mal épuré les chœurs et les refrains s'en voient alors plus directs et particulièrement entêtants. Rien que le titre éponyme d'ouverture suffit à s'en convaincre, on a affaire à un groupe qui a considérablement mûri en l'espace d'un album. Côté production, pas de surprise, c'est de l'excellent millésime : basse claire et ronflante, guitares bien grasses, soli distillés avec brio. Le violon d'Elyghen est parfaitement intégré à la musique et ne vient plus comme un cheveu sur la soupe.
« Lost hill of memories » étonne par son riff de synthé limite electro sur les couplets mais ce titre mid-tempo renferme de superbes moments notamment le petit gimmick de guitare reprit au violon avant de partir sur un heavy furieux. C'est d'ailleurs l'occasion d'une première incursion vers un chant plus hargneux dans la veine de Children Of Bodom. Les chansons sont entrecoupées de courts passages narratifs apportant son petit effet mystique. Les italiens enchaînent avec « Infection » empruntant son riff principal à des sphères plutôt Black Metal. Un titre puissant et sombre avec un magnifique pont electro (une fois encore !) et des chœurs guerriers comme on pouvait en trouver sur The Winter Wake. Elvenking monte le tempo sur « Poison Tears », un titre qui renferme d'excellentes parties de chant aussi bien black metal que limite happy punk. A l'instar du précédent album, et au risque de me répéter, il y a chez Elvenking un petit côté Green Day, période Dookie ! surtout dans ce morceau en particulier. C'est aussi l'occasion de sortir la guitare folk une première fois pour un petit passage… folk !! L'intro de « A riddle of stars » n'aurait pas dépareiller sur un album de Nightwish, la chanson étant peut être la moins représentative du style Elvenking, mais ce n'est là qu'une impression personnelle. Je m'arrête là pour le track by track. « Totentanz », le titre folk instrumental de l'album est peut-être un peu superflu, ou pas forcement bien exploité quoique parfaitement sympathique. Au final, le titre de clôture est celui qui synthétise le mieux le savoir faire Elvenking. On y retrouve tous les ingrédients : heavy, folk, black avec en bonus la chanteuse qui avait officié sur l'exceptionnelle ballade folk « On the morning dow » sur The Winter Wake. ; un vrai bonheur.

Le site : www.elvenking.net  

Malmir  

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