EON MEGAHERTZ M.e.t.e.or (Members of the Evil Trance & Its Exclusive Organization)
Sriracha Records

Je dois vous avouer une chose, METEOR n'est pas un nouvel album ou une réédition du premier CD des EON MEGAHERTZ, groupe originaire d'Antibes, mais une chronique un peu tardive de ce très bon groupe de Rock Français à la sauce garage Band. Une fois cette précision faite, abordons, avec du recul, l'analyse de cette petite galette de 34 minutes de rock'n'roll barré.
Tout d'abord, réjouissons-nous de pouvoir compter sur une formation ayant tout compris du Rock et surtout qui ne craint pas de taquiner des grosses références Américaines et Anglaise dans ce secteur musical. Si je vous dis, les Cramps et les stooges (pour les plus anciens) où les QOTSA (période Song for the deaf) et The Dandy Warhols vous aurez approximativement la couleur musicale contenue dans les 11 titres de ce « M.E.T.E.OR. ».
C'est effectivement tels une météorite que les morceaux s'enchaînent les uns après les autres sans ressentir une pointe de lassitude ou de déjà entendu. Bien sur, cela reste du Rock classique, Guitare, Basse, Batterie et chant, mais que c'est bien fait et que cela fait du bien de revenir aux origines de la musique qui nous fait remuer la tête, battre la mesure avec nos pieds et ressentir l'ambiance poisseuse des salles de concert ou flotte dans l'air, des relents de fumée, de sueur et de bières. Ajoutez à cela des titres plus space les uns que les autres « The Spector Machine, The Atom Age, Opération Gold In Oran, The Man From Tijuana ou bien Under My Middle Finger » et c'est parti pour un ride musical de première classe.
Tout est en place pour donner à EON MAGAHERTZ la place qu'il mérite dans ce créneau musical peu pratiqué par des groupes Français. Un son général de très bonne facture ou tout est audible. Un groove et une interprétation sans faille ainsi qu'un petit je ne sais quoi de délirant et de sale, mais juste ce qu'il faut, pour notre plus grande joie.
Que c'est bon de s'imaginer la bière à la main, dans une salle surchauffée et moite, ou les cris et hurlement des Bickers et autres routiers graisseux viennent faire monter la pression et l'excitation d'avant concert. Une petite scène sans fosse et barrières, noyée de fumée et couverte de mégots et de bouteille vide, avec pour seul décor un mur d'enceinte éclairé par quelques light a bout de souffle, jusqu'au moment ou l'assistance, chauffé à blanc, prendra sa baffe à l'écoute des titres de M.E.T.E.OR.
Finalement, cette chronique à retardement, sera peut-être comme un second souffle pour les EON MEGAHERTZ et leur permettra, je l'espère, de mobiliser celles et ceux qui seraient passé à côté de cette petite perle rafraîchissante de garage Rock psychédélique.

Le site : http://www.myspace.com/eonmegahertz

Dave.

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