FU MANCHU We must obey
Century Media Records
Après un parcours impressionnant au travers de pas moins de 9 albums, Fu Manchu, nous revient avec un « We must obey » made in Californie où s'entrechoquent des riffs à la fois punk et rock comme dans « Shake it loose », « We must obey » ou bien encore « Didn't really try ». Parfois, empreintes de metal, les influences trop éclectiques de Fu Manchu desservent quelque peu l'équilibre entre du heavy comme dans « Lesson », du punk « Knew it all along », et parfois même de l'indie rock lors d'une intro magnifique mais bien trop courte, rappelant le dernier Pink Floyd (Division Bell) dans « Sensei vs Sensei ».
La combinaison assez perceptible de Deep Purple (Smoke on the Water ) et Born to be wild de Steppenwolf ou encore Highway to hell d'AC/DC) de « Lands of Giants » offre une mélodie lourde et largement extirpée des années 80. Un retour aux sources sur.
« Moving In Stereo» est à mon sens le plus abouti des morceaux puisqu'il conjugue des guitares claires et déchirantes avec des samples à peine audibles mais conférant un accent aérien à la Deftones faisant défaut au reste de l'album. Mais l'aspect planant est-il le but recherché de Fu Manchu ? La basse se démarque enfin dans ce titre.
Nous noterons tout de même le manque de raffinement de celle ci, qui même extrêmement bien travaillée se trouve absorbée par une guitare aux sonorités beaucoup trop identiques tout au long de l'album, et suffisamment souffreteuses pour absorber jusqu'à la batterie où malgré une 3 ème écoute bien concentrée, n'aura pas su attribuer à « We must obey » toutes les qualités requises pour un album dont les chansons se démarquent les unes des autres. Le chant de Scott Hill rappelant celui d'un Dexter Holland ( Offspring) un peu plus énervé, n'insuffle que très peu de magie et de variations à une musique déjà monocorde. Le mastering offre un son surround bien maîtrisé, où l'écoute de certains passages d'une oreille à l'autre permet de discerner tout ce que peut offrir l'album.
Finalement « We must obey » obéit à toutes les grandes influences que nous avons pu trouver et ne laisse pas trop de place à la surprise. Un peu de réchauffé en sorte, mais les classiques ne meurent jamais c'est bien connu.
Le site : www.fu-manchu.com
Christelle
