ILLEGAL PROCESS The art of disobedience
Disagree Records

Punk’s not dead, punk’s not dead at all, punk’s not dead at all, punk’s not dead, no bastard ! C’est sur ces seules paroles d’Exploited que pourrait se résumer ma chronique. En effet, les montpelliérains d’Illegal Process font du punk, sont des punks et ça fait du bien à nos tympans. Fondé sur les cendres de Mum Is Trunk, le combo nous livre 10 titres de haine et de mépris du système avec pour seul emblème le majeur levé bien haut. 25 minutes qui vous font l’effet d’un pavé qui vous serait lancé en pleine tête lors d’une manifestation.
La production est un peu crade mais c’est un mal nécessaire dans le punk, le tout distribué par Disagree Records, le fameux label marseillais qui n’a plus rien à prouver dans le genre. La pochette représente bien le son dégagé par le groupe, des enceintes explosés par la puissance d’Illegal Process. Musicalement, et bien que dire, c’est du punk, les riffs sont simples et efficaces, en peu de temps, les chansons vont trottent dans la tête. Le chanteur Patrice se rapproche de celui de Norma Jean, pas de place au roman à l’eau de rose, à la tendresse, au romantisme, ici ça hurle, ça crie, ça vocifère bref ça sent les cordes vocales au bord de la rupture. La basse calme par moment le tempo des morceaux comme sur « 9 :37 P.M » ou «Conspicuous Defect », rappelant les tous premiers morceaux du groupe punk hardcore Sick of it all. A noter aussi, le nom de certains titres, le temps de les lire, les morceaux seront presque finis, comme par exemple «  Silence Is Golden When Your Ears Are Stuffed With Politically Committed Lyrics » ou bien « When I’ll Die I’ll Go To Heaven ‘ Cause I’ve Spent My Time In Hell ». Comme je vous le disais, punks jusqu’au bout, après tout pourquoi un titre se limiterait à 3 ou 4 mots. Le sample utillisé sur le morceau « The Art Of Disobedience » résumerait à lui seul l’état d’esprit d’Illegal Process. Tiré du film « Seul Contre Tous » de Gaspar Noé dont je vais vous citer un extrait : « Je ne veux pas être le dernier boulon interchangeable d’une énorme machine ».
Le morceau de 30 secondes « Ballads Are For Lonely Assholes Like You » achèvera de vous convaincre sans nul doute.
Alors, retroussez le bas de votre jean, chaussez vos Doc Martens, enfilez votre perfecto, faîtes vous une crête, avalez une bonne gorgée de bière et courrez vous procurez la galette anarchiste hexagonale de ce début d’année 2007. Je vous le confirme : Punk’s not dead !

Le site : http://www.illegalprocess.ift.fr/

ML

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