INFEST Feel The Rage
Hurricane entertainement

Nous voici en cette belle région Basque, Bayonne plus précisément, en compagnie du groupe INFEST et leur tout premier CD « Feel The Rage ». Autant vous dire de suite que vous allez en prendre plein les oreilles. Comme disent les anglophiles, Right in nuts , et c'est peu dire. Si je vous dis qu'ils sont capables de vous retourner les conduits auditifs en deux temps, trois mouvements, c'est bien parce que la musique est aussi rapide qu'énergique. Nous avons donc 11 titres pour 28 minutes, ce qui nous donne 2,5 minutes par morceau.

Pourtant, malgré ce formatage plutôt court, alors que la tendance métal est généralement portée vers des morceaux beaucoup plus épiques, je peux dire que « Feel The Rage » est un très bon album dans son genre. Pour vous aiguiller quelque peu, disons que musicalement, INFEST est à la croisée des chemins, entre DRI et le NAPALM DEATH des débuts. Des titres hyper rapides et agressifs avec quelques breaks plus lourds pour nous achever par de nouvelles accélérations, pied au plancher. Bien entendu, une écoute distraite pourrait vous faire penser que ce n'est qu'une débauche d'énergie sans queue ni tête et que les garçons avaient un train à prendre. Mais c'est là, précisément, que vous commettriez une erreur impardonnable comme j'ai failli le faire moi-même.
Etant quelqu'un de consciencieux, je n'ai pas voulu rester sur ma première impression et me suis passé et repassé « Feel The Rage » pour en capturer la fibre.
Un son, déjà, énergique et brut, où l'on distingue chaque instrument. Une basse ronronnante tenue par Pat, des riffs de guitare rapides, propres et agressifs que Flow nous dispense à foison, sans parler du batteur Sbeu qui nous envoie des rafales rythmiques à étêter les headbangers les plus aguerris. Pour ce qui est de la voix de Bud, elle a tendance à aller un peu dans les aigus avec quelques passages Death de bon goût qui diversifient agréablement certains titres. Il est vrai que si l'album avait fait 45 minutes, le format deux minutes et demi par chanson aurait certainement été plus difficile à digérer et que les passages plus lents comme dans « Urban Guerilla où Liberacion » sont, à mon humble avis, des éléments à développer pour éviter la lassitude de l'auditeur.

En résumé, un très bon groupe Bayonnais de DeathGrindcore et un cd qui laisse envisager un bel avenir pour cette formation basque.

Le site : http://www.infest-metal.com/ + http://www.myspace.com/infestbaiona

Dave.

www.ultrarock.net                                                               design essgraphics