MICHAEL LEE FIRKINS Blacklight Sonatas
Magna carta

M.L. FIRKINS fait partie de ces grands guitaristes venus du metal mais dont les talents ne se limitent pas à ce genre là. Il est sans doute un des plus timides de la vague des guitar-heroes qui connaîtra en France un succès d’estime plus qu’une réussite commerciale, à l’image d’un JOE SATRIANI ou d’un STEVE VAI. Le monsieur démontre pourtant un talent certains pour son instrument et un propos qui reste de qualité bien qu’inégal.
Avec Blacklight Sonatas on ne peut pas dire que le guitariste vise large et cherche à faire une opération commerciale. Le sujet principal de cet album est le blues avec, ça et là, quelques incursions prononcées vers le rock. L’ambiance générale est assez calme, studieuse et techniquement maîtrisée, comment aurait-il pu en être autrement le connaissant ? Reste qu’il manque à mon sens quelque chose d’essentiel à cet album : un petit zest de passion. L’ensemble paraît trop froid et plat. Autant pour un genre plus métallique ou hard FM ça peut passer, autant pour du blues-rock ça le fait déjà moins. Dommage car Blacklight sonatas possède de bonnes idées de départ, comme cette intention de reprendre de RAM JAM : « Black Betty » qui malheureusement se voit exécutée de façon plus molle que l’originale et sans réelle surprise.
C’est donc un album qu’il nous faudra conseiller aux Die Hard fans, aux curieux et autres amoureux de la guitare. En revanche les férus de blues risquent de rester sur sa faim. Un disque qui a du mal à choisir son camp.

Le site : http://www.michaelleefirkins.com/

V.

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