NANOWAR OF STEEL Promotional Compilation 2007
Autoprod

La connerie de l'année, voilà ma proposition pour se dérider en ces moroses temps de rentrée (après pas d'été) ! Une grosse blague de potaches romains amateurs de métal. Fans d'humour débile et de vanne à 50 cents, ceci est pour vous…
Ayant découvert Nanowar par hasard sur le Net, je me suis empressé de faire leur pub auprès d'Ess… qui avait déjà reçu leur CD promo (gravé sur le PC de Tonton et emballé dans une pochette agrafée par Uhu et photocopiée au boulot en loucedé par Marraine…) Nanowar Of Steel, c'est un peu la version italienne de nos Rolling Bidochons, biberonnés au hard plus qu'au rock. Ils ne reprennent pas (en détournant les paroles) les Beatles ou les Stones, mais singent Manowar et Rhapsody. Ce pourrait être une pochade webesque de plus, si n'étaient le niveau des musiciens (mine de rien, ça joue) et un humour au trentième degré (celui qui, s'en étant tellement éloigné, revient au premier…)
L'épopée Nanowar débute en 2003 avec les démos True Metal Of The World et Triumph Of True Metal Of Steel. Les nains d'acier atteignent en 2005 (pour ne plus le quitter) le sommet de la gloire de l'ultime quête majestueuse de la victoire avec l'album Other Bands Play, Nanowar Gay, sur la pochette duquel ils apparaissent grimés en Village People squattant la pochette du Fighting The World de Manowar. Ils réalisent en 2007 le live d'anthologie du métal, Made In Naples, faisant immédiatement oublier le Made In Japan de la bande à Blackmore. Aux dernières nouvelles, le groupe travaillerait à son nouvel album : Metropolis Part. 3 - The Legacy…
Sans se prendre au sérieux et sur la base d'une solide connaissance des clichés métalliques, Nanowar sert une parodie désopilante de true metal épique. Si Luca Turilli est ouvertement cité et que Rhapsody (of Fire) en prend pour son grade, c'est Manowar (of Frime) qui fournit la trame de cette joyeuse pignolade. En effet, la bande d'australopithèques (en slips à moumoute) de Joey DeMaio fait les frais du détournement de sa musique, de ses poses et de son inénarrable slogan. Qu'on se le dise : « Other bands play, Nanowar gay ! » Déguisés comme pour un spectacle de fin de colo (avec forces tutus et armures en plastique), les gugus offrent avec distance et dérision à un public (encore un peu) confidentiel ce que Manowar ou autres Hammerfall vendent au premier degré : « le triomphe du vrai métal de l'acier ».
Fans des groupes suscités (si vous possédez un sens de l'humour en plus de vos chaînes de moto, t-shirts en cuir et épées en mousse), vous trouverez matière à rigoler en chassant la citation, voire la copie éhontée de plans, thèmes et titres de vos héros métalliques favoris. Au hasard, citons le pseudo-médiéval Fight The Dragon For The Village qui renvoie au Village of the Dwarves du Dawn of Victory de Rhapsody, le «  King of the hill, of the happy meal » qui entre dans la légende avec une Emerald Fork qui relègue l' Emerald Sword de la saga turilliesque au rayon des cure-dents. Nanowar donne aussi dans la reprise détournée, avec Master Of Pizza ( Master of Puppets de Metallica), The Number of the Bitch , ou la Vierge de Fer au téléphone rose et la traduction littérale, avec Entra L'Uomo Di Sabbia , version à la carbonara de l' Enter Sandman de Metallica. Mais pour moi, l'hymne absolu reste leur Tricycles of Steel ( Wheels of Steel de Manowar), à se pisser dessus (attention, ça tache le cuir…)
S'il est nécessaire d'aligner un argument supplémentaire pour vous décider à vous précipiter sur le myspace du groupe, sachez enfin que Nanowar, non content d'être le plus vrai des groupes de métal, est à ce jour le seul et unique groupe de power métal épique à avoir tué un dragon (si, si, c'est marqué dans leur dossier de presse !)
En conclusion, une poilade d'adolescent qui finit par ressembler à un vrai projet musical gagesque. Le niveau de jeu et de production s'améliorant, on se marre et soudain on s'aperçoit que c'est rudement bien ficelé. Nanowar, c'est géant ! (mouais… facile.) Cependant, ramollis des sphincters, attention : noyade de slip probable à l'écoute de ce chef d'œuvre du trou métal…

P.S. « Our Metal Is So Strong ‘Cos Our Dick Is So Long »  (pfff…)

Le site : www.nanowar.it

Bouteil Bout

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