SOILWORK  Sworn to a great divide
Nuclear blast

Et de 7 ! C'est déjà le septième album pour Soilwork et on n'a pas vu le temps passer. Il faut que dire que nos suédois ne chôment pas. « Sworn to great divine » est le cinquième album en 6 ans et certains devraient en prendre de la graine. Malheureusement, quantité ne rime pas toujours avec qualité et après un excellent « Natural born chaos », un efficace mais prévisible «  Figure number five », le groupe a marqué un coup d'arrêt avec « Stabbing the drama ». L'album n'avait, pour ma part, rien de convaincant et les fans de la première heure se sont sentis lésés. Soilwork a donc tout à prouver avec cette nouvelle mouture qui marque l'arrivé de Daniel Antonsson au poste de second guitariste. Soilwork : à la reconquête du trône « presque » perdu.

Est-ce que le style s'essouffle ? Est-ce le groupe qui s'essouffle ? Mais une chose est sure, quelque chose est cassé dans la belle machine suédoise. Ne prenez pas peur pour autant. « Sworn to a great divine » est déjà meilleur que son prédécesseur, mais il est loin de ce que le groupe a pu fournir en des temps passés. Tout est prêt pour reconquérir certains fans pas trop exigeants, mais les puristes resteront sur leur faim. La recette magique est réutilisée, à savoir le riff entêtant soutenu par des samples et le refrain voix claire de Bjorn « speed » Strid reconnaissable entre mille. Tout cela fait mouche sur quelques morceaux éparpillés, mais à trop vouloir jouer la sécurité, le groupe s'est endormi sur ses lauriers. Le rythme général de l'album est assez soporifique hormis quelques tueries comme « The Pittsburgh syndrome ». On arrive vers la fin de l'album avec un sentiment de lassitude, le groupe n'arrivant plus à se sublimer et innover comme avant. Oui, je suis dur car l'album est loin d'être mauvais. Mais quand on s'appelle Soilwork et que l'on a presque touché la place de numéro 1 dans cette catégorie de métal, on est en droit de demander plus, surtout avec un album précédent à moitié raté. Il reste de cet album de trop rares bons moments qui ne sauveront pas la globalité de ce « Sworn to a great divine », décevant pour un album qui devait être celui du rachat.

Je vais peut être m'attirer les foudres de certains mais la triste vérité est là. Soilwork s'éloigne de plus en plus du leadership promis il y a quelque temps. Le groupe ne prend plus de risques et reste sur la case « facilité ». Tant pis pour eux, d'autant plus que la concurrence est féroce et que ça pousse fort derrière eux. Il ne faudra pas s'étonner dans quelques temps de voir la bande à Strid se faire doubler irrémédiablement. A moins d'un sursaut d'orgueil…

Le site :  www.soilwork.org

Jerem13

www.ultrarock.net                                                               design essgraphics