STILL REMAINS The serpent
Roadrunner records

Me voilà le cul entre deux chaises. Apres un album metalcore lorgnant du coté de chez In flames (Of love and lunacy), Still remains revient avec « The serpent ». Le genre d'album pondu pour être populaire, efficace et bien vendu. Est ce que les trois vont être réalisés ? Pas sûr !
« The serpent » est le genre d'album piège. Pour les fans de metalcore bien léché, le problème ne va pas se poser. Ces derniers vont être aux anges et l'album risque de squatter le chargeur de leur chaine hi-fi un bon bout de temps. Pour les autres, dont je fais parti, la situation est un peu plus complexe. Zappons vite fait l'intro instrumentale inutile et passons dans le vif du sujet. « The serpent », c'est une usine à tube ! Voilà pour le décor principal. Les trois premiers titres sont assurément des hits en puissance. Une fois écoutés, comment ne pas se défaire de ces riffs simples mais efficaces portés par des samples plus présents que sur l'album précédent. Comment se défaire de ses refrains hypnotiques qui resteront bloqués dans votre cervelet et tout cela, bien sur, porté par une production carrée made in USA. Le parfait exemple de ce genre de titre serait « The captive ». C'est efficace à souhait et une fois en vous, le mal est fait. Je dis le mal car il ne faut pas se voiler la face, ici rien n'est nouveau, mais alors rien du tout. « The serpent » c'est des riffs pompés et repompés avec du refrain mélodique en veux tu, en voilà. Voilà tout ce qu'il faut pour un bon album de metalcore moderne. Sauf que tout l'album n'est pas bon, loin de là. Après l'intro inutile, on a le droit à la ballade (Maria) cliché et tout bonnement mauvaise. Tout le monde n'a pas le don pour sortir la chanson guimauve qui tue. Le disque s'essouffle rapidement et arrivé sur les quatre derniers titres on s'ennuie ferme, ce qui est dommage pour un album qui dépasse à l'arrache les 40 minutes. Donc si on résume la situation, on est en présence d'un début de disque rempli de coup de maîtres (The wax walls of an empty room, Stay captive, Dancing with the enemy) et d'une fin ennuyeuse ou la réédite est reine.
Comment blâmer cet album, puisque l'efficacité a parfois été atteinte ? Justement, je peux le faire sur la totalité car on se retrouve finalement avec un disque moyen. Moins puissant que son prédécesseur, « The serpent » joue la carte de la facilité au détriment de l'innovation. Un EP aurait suffit à renfermer les bons moments de cette nouvelle galette américaine un peu fade. Je ne m'en fais pas pour la popularité du groupe, mais plus pour leur musique. Moyen…

Le site : www.stillremains.com

Jerem13

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