THE ARRS Trinité

Active Entertainment

The Arrs est un combo francilien qui après une démo, et un premier album fort remarqué sur notre territoire sort aujourd'hui son second album « Trinité ». Le groupe s'illustre dans un registre brutal en mêlant métal et hardcore.

La pochette est magnifique et la production est signée Francis Caste, notre Tue Madsen hexagonal, de ce côté-là, aucun soucis et une nette progression par rapport au disque précédent «  Et la douleur est la même ». Après une courte introduction entre basse vrombissante et chants liturgiques, la machine à baffes se met en route, et je ne pèse pas mes mots. « Prêcheur » annonce tout de suite la couleur, un riff assassin, une basse qui claque, un batteur qui martèle ses fûts, un chant crié, hurlé, bref, les jambes flageolent, proche du k.o, mais on en redemande. «  Ennemis » est le titre suivant mais surtout l'un des monuments du disque, une chanson courte, un concentré de haine, une rythmique en béton, on regarde dans le coin du ring, pas de jet de serviette, le combat continue… « Délivrance » pourrait à juste titre nous délivrer mais les paroles nous prouvent vite le contraire « mes maux sont mes armes » mais ces mots sont des armes, on attend la fin du round, le coup de cloche, rien ne vient pourtant, et c'est tant mieux ( maso, oui sûrement). « Sanctuaire » vous en remet une couche, juste pour la forme. Quand on aime, on ne compte pas (même les uppercuts et les crochets). «Originel » semble nous accorder une pause, un chant clair (de quelques secondes) s'extirpant d'un champ de bataille, une double grosse caisse façon mitraillette, groggy mais heureux. Enfin arrive l'interlude (signée Shawter de Dagoba), un petit coup d'éponge sur le visage pour assurer jusqu'à la fin du combat. Et c'est reparti, « Regrets », « Redemption », « Dissident », les coups pleuvent, le corps est amorphe, couvert d'hématomes. « Hunted by your sins » (avec Ken de Out For The Count) annihile vos derniers espoirs d'une possible victoire contre The Arrs. La fin est proche, et résonne, pour une fois dans la langue de Shakespeare. «A l'aube du dernier jour » achève de vous terrasser, coup de gong final. 12 titres, 10 rounds, une pause, même pas k.o mais largement battu aux points, votre chroniqueur peine pour faire sa conclusion.

Ce qui ne tue pas rend plus fort, the Arrs l'a bien compris et Trinité vous le montre de la plus belle des manières. La claque est auditive, mais croyez-moi pour en avoir été spectateur, sur scène, la baffe est incommensurable. En conclusion, à acheter, à écouter et à voir.

Le site : www.myspace.com/thearrs

ML

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