VITAL REMAINS Icons Of Evil
centurymedia

Vital Remains ou l'extrême brutal death incarné. Après un « Dechristianize » semblable à la puissance de dix ogives nucléaires, le groupe américain formé par Tony Lazzaro et Dave Suzuki s'est adjoint une nouvelle fois les services de Glen Benton au chant. Autant vous dire que ce « Icons Of Evil » est très attendu du côté des abattoirs de Rungis.
Une pochette des plus gentilles, du Christ à l'agonie écrasé par une masse, du 666 en veux tu en voilà… rien ne change sur la planète Vital Remains et franchement c'est tant mieux. Vous me mettrez une petite production aux oignons d'Erik Rutan (Cannibal Corpse) et voilà le tour est joué. L'emballage est fini, reste à découvrir cette nouvelle offrande. Introduction sur fond de prières en langue arabe, musique classique et on égorge, on éviscère. C'est parti, « Icons Of Evil » et on est vite rassuré, ça va très vite, c'est très fort, c'est techniquement énorme. De l'hyperblast, des moments plus mid tempos et une brutalité toujours présente. Des morceaux très longs, mais pas trop longs. Une diversité de riffs qui ferait pâlir bon nombre de groupes de métal extrême. Jamais d'ennui et pourtant certains morceaux culminent à près de neuf minutes comme « Scorned » ou « ‘Til Death ». 10 titres et autant de missiles à tête chercheuse, la guerre mondiale est une cour de récréation, bienvenue au milieu de l'Apocalypse. Ce disque est tout bonnement un monument de l'extrême. Vous avez la tête dans un étau, les tympans qui saignent, et un sourire béat. A consommer cependant avec modération, car « Icons Of Evil » n'est pas de ces albums qui s'écoute d'une oreille, il vous faudra toute (et voir plus) votre attention pour découvrir toutes les richesses contenues dans tous les morceaux. On distingue même un moment de guitare classique sur «Reborn… The Upheaval Of Nihility » mais ça ne dure pas trop longtemps quand même, néanmoins ça fait du bien. Près de 70 minutes d'atomisation musicale, je n'avais pas écouté plus brutal depuis le dernier… Vital Remains. De la testostérone en pack de 24, un batteur à quatre jambes et six bras, du guitariste à 16 doigts, un disque d'un autre monde, d'une autre planète. Et puis, soudain, dernier morceau et riff accessible, que se passe t-il ?
Coup d'śil rapide sur les titres et ouf de soulagement, « Disciples Of Hell », une reprise D'Ingwie Malmsteen. L'honneur est sauf.
Avec ce disque, Vital Remains trouve un digne successeur à « Dechristianize ». Certains pourront leur reprocher qu'il s'agit là d'une simple photocopie du précédent opus mais égaler des sommets pareils est déjà énorme. Les fans seront comblés et les autres n'auront pas survécu à l'introduction. Du brutalement délicieux et d'une succulente violence. A écouter pendant votre chasse à l'ours à mains nues avant le retour à la grotte.

Le site : http://www.vitalremains.com/

ML

www.ultrarock.net                                                               design essgraphics