WILDKARD Megalomania
Escape Music / Underclass
WildKard est un groupe composé de trois ex-musiciens du groupe anglais Kick : Nick Workman au chant, Chris Jones aux guitares et Mickey J. à la basse, secondés par Steve Newman (Newman) et Olli Cunningham (Kick) aux claviers, plus des finlandais encore inconnus. Megalomania est une collection de chansons issues de bandes des années 90, antérieures à la création de Kick. Stylistiquement, il se situe à mi-chemin entre la pop à grosses guitares et le hard FM gentillet.
Je vais faire court, sur ce coup-là : c'est moyen. Je ne peux pas écrire que c'est de la daube, sûrement pas non plus vous conseiller de courir l'acheter… Moyen, donc. Le son est correct mais le mix est discutable, tout comme l'ordre des morceaux (le Falling Down d'ouverture est ironiquement prémonitoire !). L'instrumentation a la pêche mais la voix est souvent à la ramasse bien que mixée (on se demande bien pourquoi) très en avant et le plus souvent sans chœurs. Elle manque de coffre et se révèle limite dans les aigus. Il y a le gros son des guitares mais délayé dans les claviers. Les refrains sont accrocheurs mais les mélodies paraissent parfois bancales, quand elles ne ressemblent pas à de l'existant (la mélodie de Whisper in the Dark lorgne du côté du Total Eclipse of the Heart de Bonnie Tyler). Principalement, c'est la voix qui me gêne. Dommage qu'elle tranche par trop avec les grosses grattes : elle apparaît alors fluette, voire en difficulté pour se hisser à la tonalité ( All I Have , titre enlevé par ailleurs, est plombé par le chant ). Pourtant Nick Workman retrouve par moments des accents typés rock progressif à la Marillion, avec détours dans les graves agréables ( End of the World, 7 Days ) et des intonations Bon Joviesques ( Wake Me Up When It's Over, When Everything Has Changed, Right By My Side ).
Alors, d'accord, il s'agit de chansons déjà anciennes et enregistrées sur le tard mais il n'en demeure pas moins que ça sonne un poil passé de mode (les sons de claviers piqués sur le DX7 de Van Halen période 1984, les accents New Wave du chanteur). Tout cela reste agréable à entendre, de là à l'écouter en boucle, il y a un abîme que je ne franchirai pas ! Ma principale critique, c'est que l'ensemble manque de puissance et d'intensité.
En conclusion, pas de quoi péter plus haut que son cul avec un tel titre…
P.S. Ils peuvent concourir dans la catégorie « pochette la plus moche de l'année ».
Bouteil Bout
