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AIRBOURNE Runnin wild
Roadrunner records

Airbourne c'est du TNT et de la dynamite. C'est aussi un groupe fondé par deux frangins australiens. Encore plus fort : ils ont vraiment commencé à tourner à Melbourne. On ne peut rien vous cacher : ça sent terriblement le bon son des années 70 des frères Young !
Dès les deux premiers titres « Stand up for rock'n roll » et « Running wild », on ne peut s'empêcher de headbanger comme un fou comme par magie. La recette : des riffs joués sur des rails de chemin de fer (non sans rappeler le son de la Gretsch de Malcom Young), une voix éraillée et agressive, une rythmique bien présente, des solos bend hammer pulling-off chers à notre petit Angus.
Ryan (batterie) et Joel O'Keeffe ont formé le groupe dans leur ville natale de Warrnamboo, puis partirent vite pour Melbourne afin de tourner dans les pubs. Ça a tout de suite marché pour le quatuor : ils signèrent un premier album en 2004, « Ready to rock », et assurèrent dans la foulée la première partie des Rolling Stones. Ils ont ensuite sorti « Running wild » en 2007 en Australie, puis en 2008 aux USA et en Europe.
A l'instar de leurs concerts, « Runnin wild » c'est de l'énergie pure ! Le set assuré au Hellfest, il y a quelques semaines, étant époustouflant d'efficacité : dans le public tous bougeaient en suivant des yeux Joel courir dans tous les sens, escalader la scène et jouer à une bonne dizaine de mètres de hauteur ou encore s'éclater une canne de bière métallique sur la tête (n'essayez pas : ca fait mal !). Ils ont aussi mis le feu début juin au Virgin Megastore des Champs Elysées. Bref, si vous avez l'occasion de les voir (ils passent en décembre dans plusieurs villes françaises), ne vous privez pas de ce bon moment de rock.
Tout n'est quand même pas excellent : certains morceaux sont moins travaillés ou moins bien nés (« Hellfire » par exemple), mais d'autres relèvent tout de suite le niveau (« Blackjack », « Girl in black », « Diamond in the rough »). Côté textes, c'est encore inspiré des kangourous écossais : nanas, chouille, et picole : « Just one glass makes the night go fast, you can have what you want if you pay the girl cash ». Mais globalement les albums aussi abordables dès la première écoute ne se rencontrent pas tous les jours.
Côté production, c'est un assez bon boulot : ça s'inscrit bien dans notre époque en restant fidèle aux racines du rock. Nos quatre écossais ont trouvé une équipe qui les tire vers le haut : si vous trainez sur le net vous verrez que sur le clip de « Runnin wild », le conducteur de la fuite n'est autre qu'un certain Lemmy… la grande classe Messieurs !
En conclusion, rien de nouveau mais c'est un très bon album, l'écoute est un bon moment. Si ces 4 furieux sont bien menés et ne s'essoufflent pas en route, ils risquent d'aller loin !

Le site : http://www.airbourne-france.fr/ + http://www.myspace.com/airbourne

Seb