ANDRE MATOS Time to be free
Spv

Après 3 ans d'absence dans nos bacs « nouveauté metal » (Shaaman – Reason), on se doutait bien que notre ami Andre Matos, le brésilien préféré des français (mais si, c'est un sondage officiel réalisé dans mon immeuble), nous préparait quelque chose. La question était : « sous quelle forme ? ».

(Attention, si vous ne lisez pas régulièrement Public dans vos toilettes, vous pouvez être choqué par ce qui suit, voire vous endormir. Lecteurs non avertis, sautez-donc le paragraphe ci-dessous)

Récapitulons : Après 3 albums, des tournées mondiales et un vrai nom dans le monde du metal, le groupe Angra se sépare… André part alors avec, sous le coude, Ricardo Confessori (le batteur) et Luis Mariutti (le bassiste). Grâce à ce dernier qui avait un frère guitariste (Hugo), et avec l'aide d'un pote claviériste, Fabio Ribeiro (qui assurait déjà les lives d'Angra…pfiuuut faut suivre hein !), ils créent Shaman, qui, finalement, après un album, s'appellera Shaaman. Bon, là, il y a dû avoir embrouille avec Ricardo après le 2 ème album puisqu'ils sont tous partis, sauf lui, qui continue désormais Shaman (qui pour son 3 ème album a donc reperdu un « a »…) dans son coin avec d'autres gens mais c'est moins bien (forcément y'a plus Andre…). Attendez, c'est pas fini (promis après on parle du disque) : André, Luis, Hugo et Fabio récupèrent au passage le 1 er guitariste d'Angra (qui avait quitté le groupe juste avant la sortie d'Angels Cry) Andre Hernandez. En gros (et non pas Angra, pour le coup, là…) il n'y a que le batteur, Eloy Casagrande, qui n'était pas de la partie aux débuts de l'aventure des 5 autres, mais il a une bonne excuse : il n'était pas né… ! Et voilà : le « groupe solo » d'Andre Matos est né ! (pour plus de potins, lisez-donc l' interview d'Andre)

(À partir de là ça redevient une chronique normale, dans laquelle on peut apprendre des choses qui donnent envie d'écouter l'album)

Andre a mûri et garde le meilleur de ses expériences passées, notamment le génie de ses compositions de l'époque « Angra » et l'émotion vocale qu'il avait rendue de plus en plus évidente dans Shaaman.

Morceaux accrocheurs, performance, sensibilité, originalité et retour aux sources : tout est dans cet album, véritable coffre aux trésors d'une intensité rare. Chaque écoute offre la découverte de nouvelles subtilités. On apprécie la finesse des arrangements mais en même temps une spontanéité évidente se dégage de cet album. Fameuse prouesse, dotée d'une délicate puissance.

Il serait laborieux de donner tous les détails de ce disque, tant il est riche et envoutant, mais ce serait surtout totalement inutile car « Time to be free » fait partie de ces œuvres qui parlent directement à celui qui les écoute. Chacun en retiendra donc quelque chose de différent selon sa sensibilité.

Tout ce que l'on peut assurer, c'est qu'il faudrait détester l'art du sieur Matos pour ne pas être touché à l'écoute de cet album (si c'est votre cas désolée, mais je ne comprends pas que vous soyez encore là à lire cette chronique…) parce que, une fois de plus, Andre a fait les choses avec son cœur (oui ok, avec son incroyable savoir-faire aussi…). Cet album est magnifique.

SVP, allez acheter tous les exemplaires disponibles chez votre disquaire, gardez-en un pour vous, et offrez les autres à vos amis…en cette période électorale, c'est un acte citoyen je vous l'assure !

On peut d'ores et déjà présumer que le rendu live sera incroyable, et l'écoute de l'album « Time to be free », loin de calmer l'appétit, rend juste l'impatience un peu plus vive chaque jour !!

En attendant la tournée, on a déjà un droit à un petit aperçu. Premières impressions ici  !

Le site : www.andrematos.net

 

Lullaby