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EBONY ARK When the City is Quiet
Ascendance Records

Ebony Ark est un groupe espagnol de métal progressif fondé en 2002. Il prend son line-up définitif en 2004 lorsque Beatriz Albert rejoint le groupe au chant. C'est aussi cette année-là, en mars, que le groupe sort une démo 6 titres rapidement suivie d'un premier album « Decoder ». L'accueil est bon et ils tournent dans toute l'Espagne en 2005. En 2006, ils supportent EPICA tout en enregistrant leur deuxième album « Decoder 2.0 ». Malheureusement, Transmission Record fait faillite et l'album ne sort pas. Loin de se désespérer, le groupe signe avec Ascendance records et sort « When the City is Quiet ».

Contrairement à la majorité des groupes métal ayant une chanteuse, Ebony Ark ne fait pas vraiment un métal lyrique, mais un prog métal plus rock … même si les similitudes existent.

L'album s'ouvre sur un rythme endiablé et la voix puissante de Beatriz Albert ; « If Only … » est une bonne chanson d'ouverture qui installe immédiatement le style d'Ebony Ark. « Ecstasy » est une très bonne chanson où la voix de la chanteuse et les guitares se livrent un duel complice très agréable ; un single en puissance ! « So Close, So Far » continue sur le rythme, insistant un peu plus sur la dualité entre les passages lents et doux et les passages rapides et plus lourds. Dans « Endless road », le chant de Beatriz est un peu haché et manque un peu d'expérience; c'est bien, mais je pense qu'elle pourrait faire mieux encore. « Sincerly », plus lent, intimiste et acoustique marque une petite pause dans l'album. « True friendship Never Dies », au rythme marqué (batterie et guitares) et rapide est un rien trop crié à mon goût. « We're Here Now » voit l'apparition d'une voix masculine gutturale qui donne la répartie à Beatriz, ce morceau est plus « death » … mais le résultat n'est pas entièrement concluant et j'aurais préféré me passer du backing vocal. Sur « Redemption », on retrouve Ebony Ark à un très bon niveau, dans ce qu'ils font de mieux. C'est sur un rythme plus lent et légèrement aérien que se déroule « For You », une chanson qui se rapproche plus d'un rock classique d'il y a 20 ou 30 ans avec un bon petit solo de guitare. Ca change, mais c'est assez agréable, surtout grâce à la montée en puissance de la chanson. « Enough is Enough » est une chanson rapide qui met en évidence les possibilités de la voix de Beatriz tout en étant très agréable ; la preuve que ce groupe a beaucoup de potentiel. « Out In The Cold » continue dans la même veine, un rock rapide avec une voix assez aérienne au phrasé marqué. « When The City is Quiet », plage titulaire de l'album, est la chanson la plus longue (on n'est pas loin des 7 minutes) et offre un aperçu de l'album résumé en une chanson … pas mauvais comme morceau, je ne suis cependant pas persuadé qu'il était nécessaire qu'il soit si long. L'album se termine sur une des meilleures chansons, « A Merced de la Iluvia ». Celle si, chantée en Espagnol, est une des merveilles de cet album.

Pour résumer, un bon album, qui montre un réel potentiel, mais qui s'égare aussi parfois un peu en longueur. Quand on écoute « A Merced de la Iluvia », on se demande s'il ne serait pas intéressant de laisser une part plus importante à la langue espagnole … personnellement je pense que oui, le groupe est alors beaucoup plus original.

Le site : http://www.ebonyark.com/ et http://www.myspace.com/ebonyark

Franki