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GLORIA MORTI Eryx
Cyclone Empire


Dès la première seconde du nouvel album de Gloria Morti, ces cinq Finlandais nous posent les bases de leur musique : chant guttural hurlé, double pédale, gros riffs death, synthé et tempo très rapide. Le ton est donné.

Après plusieurs démos, un changement de line-up et un premier album très bien accueilli par le public et par la critique, Gloria Morti nous revient cette année avec leur second album studio, « Eryx ». Alors que les débuts du groupe auraient pu les classer dans le thrash, ils confirment avec cet album qu'ils font bel et bien du death mélodique.

« Deathstream » est sans doute la chanson la plus violente de l'album. Un début chaotique qui se prolonge sur les deux minutes que dure la chanson. Le synthé, la double pédale et le chant hurlé se font omniprésents pour une entrée en matière digne de ce nom. « Until The Wretched Whimper » enchaîne avec un riff d'intro parfait qui devient ensuite plus violent avec l'entrée de la double pédale. Le chant de « Psycho », comme il se fait appeler, est plus compréhensible cette fois et reste fidèle aux racines death du groupe. Cette voix et la double pédale renforce le côté violent tandis les guitares gardent de claires influences thrash. « Phoenix Caged In Flesh » recommence de plus belle après un bref répit. La double pédale reste omniprésente ce qui donne l'impression que la guitare est toute douce, mais ce n'est qu'une impression car on ressent bien la violence du groupe. Le clavier se rajoute un peu plus tard dans la chanson pour recréer ce qui est l'atmosphère typique de Gloria Morti. Un pont instrumental ponctue magnifiquement cette chanson en renforcement l'atmosphère quelque peu cataclysmique du groupe. « Evermorose » commence de la même manière que la chanson précédente, un riff saccadé grave, une petite note aiguë par-ci, par-là et une jolie double pédale. Ici, le chant se fait parfois plus black, plus hurlé, ce qui donne un autre aspect à la chanson.
Après une introduction sympathique mais somme toute assez banale, « Prophet of Eosphorus » commence avec un riff de guitare en palm mute bien saccadé suivant le rythme de la double pédale, et un synthé qui se démarque assez. Le chant black revient également ici ce qui renforce l'atmosphère oppressante de cette cinquième chanson de l'album. « Synthetic Eden » commence en force, et devient extrêmement bourrine quelques secondes plus tard : tous les instruments vont extrêmement vite et sont accompagnés d'un chant très hurlé. Le couplet est plus calme mais cette « ultra-violence » revient fréquemment dans la chanson. « The Origins of Sin » débute avec un super riff de guitare qui deviendra facilement un ver d'oreille, avant d'enchaîner comme d'habitude avec une double pédale très (un peu trop ?) présente, renforçant les guitares. « The Djinnwhisperer » sort un peu du lot avec une intro tonitruante qui part sur des chapeaux de roues, dominée par des blast beat très puissants. La chanson se poursuit dans la même veine et heureusement qu'elle dure un peu moins de trois minutes sinon elle nous clouerait littéralement sur place ! « Sands of Hinnom », la plus longue chanson de l'album avec un peu moins de cinq minutes, reste sur le même schéma que la plupart des autres chansons. « Mesopotamia », elle, est une sorte d'interlude « ambient », dominée par le synthé et les percussions, entre la première grosse partie violente de cet album et la conclusion du dernier morceau. « Dreadful Silence » qui ne nous offre finalement rien de bien neuf, mais clôt l'album en force et en beauté.

Avec « Eryx », Gloria Morti nous offre un death métal assez violent avec un chant rappelant parfois celui de Mikael Akerfeldt d'Opeth, une double pédale omniprésente et la présence d'un synthé qui offre une petite touche d'originalité dans ce style de musique.

Le site : www.gloriamorti.com + http://www.myspace.com/gloriamorti

Dod.