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HAREM SCAREM Hope
Frontiers records

Harem Scarem n'est pas un perdreau de l'année. Avec douze albums depuis 1991, le chanteur-claviériste Harry Hess et le guitariste Pete Lesperance n'en sont plus à leur coup d'essai. Je ne résiste pas à lever de suite le voile sur l'origine du nom de ce groupe canadien, emprunté au titre du premier dessin animé mettant en scène Bugs Bunny (oh ! pédanterie, quand tu me tiens…). Présentement, « Hope » est sensé être le dernier effort d'un groupe qui met un terme à sa carrière. Ah ! Je savais bien qu'un jour je louperai un truc à passer tout ce temps à réécouter les discographies complètes de Led Zep et de Coverdale… J'le connaissais pas, ce groupe ! Du coup, un mal pour un bien, je m'en vais découvrir les douze prédécesseurs.

« Hope », c'est du travail d'orfèvre ! Force est de constater que les onze titres de cet album, tous accessibles dès la première écoute, ne présentent aucun déchet : le disque est intéressant de bout en bout (Bouteil). Grâce surtout aux parties de guitare, jamais stérilement démonstratives mais efficaces et justement agencées, soutenues par des rythmiques au cordeau (on pense à Van Halen et Extreme). A noter au passage l'usage fort à propos de bons gros riffs gras à souhait (« Time Bomb ») et de l'inoxydable pédale wha-wha (« Hope »). Le chant est de qualité (« la classe ammérikaine ! »), avec ce timbre légèrement voilé caractéristique du style.

Donc si vous aimez le bon hard mélodique tendance FM, « Hope » est pour vous. Côté références, ça lorgne au moins autant vers l'Angleterre que les States (sauf « Nothing Without You » dont la mélodie de chant présente quelques réminiscences du « Never Say Goodbye » de Bon Jovi…). En raison de l'importance des cœurs, Def Leppard vient immédiatement à l'esprit. Thunder aussi, pour le groove (le popisant « Never Too Late »). Quelques touches progressives laissent par ailleurs à penser que les compatriotes de Rush ont pu avoir une quelconque influence sur la musique d'Harem Scarem. Vous l'avez compris, c'est du tout bon, sans perle rare mais sans faute de goût ni notable imperfection. Moins imparable cependant qu'un Gotthard, dans la composition comme dans l'interprétation. On pourrait reprocher à la production de ce groupe son côté un poil trop sage et propret (un petit manque de folie ?)

Les titres à retenir : « Watch Your Back », « Time Bomb », « Hope, Never Too Late », « Calm Before The Storm » et le (classique mais) joli bonus acoustique final « Higher ».

En conclusion, s'il n'est probablement ni un album de futurs classiques ni une pierre blanche jalonnant la route du rock, « Hope » se contente (et ce n'est déjà pas si mal) d'être un excellent disque, émanant d'une des meilleures formations (plus pour longtemps) en activité dans le genre…

P.S Des nouvelles d'outre-tombe (merci à notre envoyé spécial François-René de Chateaubriand) : on a retrouvé Yasser Arafat. Il fait des voice-over pour Frontiers Records ! Et il est particulièrement en forme (ou bien il flippe pour sa place à l'approche de la limite d'âge) et redouble d'efforts en en collant toutes les minutes…

Le site : www.haremscarem.net

Bouteil Bout