HIS WITNESS
" Kingdom come "

HIS WITNESS Kingdom come
RetroActive Records

Bien que commercialisé en 2008, « Kingdom come » de His Witness a été enregistré il y a exactement 20 ans. His Witness, groupe Californien, œuvrait dans les années 80 et dans un registre typiquement américain. Bien que cet album aurait pu trouver sa place à côté des productions américaines de l'époque, il ne fut distribué que lors de concerts puis oublié… jusqu'à ce que ses bandes soient retrouvées et nettoyées afin de nous proposer aujourd'hui ce petit voyage dans les eighties.

His Witness, c'est les eighties américaines en force, c'est Heavy, mélodique, puissant, réminiscent de Stryper, Tygers Of Pan Tang ou autres groupes de plus de 20 ans. Ça aurait été un classique à l'époque et cela sonne exactement comme tel aujourd'hui. Pour amateurs des classiques de l'époque donc. Il s'agit à la base de Heavy énergique et rentre-dedans, assez puissant (peut même évoquer un vieux Savatage à l'occasion), comme les 3 morceaux d'ouverture l'indiquent d'emblée. L'album entier semble mené par le vocaliste Ken Redding, dont la voix prend souvent les puissantes intonations d'un Dio. Quant au guitariste, Ronee Pena, il sait rester en retrait sans pour autant renoncer à se mesurer à ses contemporains, comme sur les titres « Call on him » ou « Last days ».

Malgré cette musique typée eighties, l'écoute de l'album reste un plaisir, et pas seulement pour les amateurs du genre. Le groupe sait en effet varier les plaisirs pour balayer tous les genres de leur décennie, et l'on retrouve ainsi des titres à base carrément Blues (« Jesus heals »), mid-tempo (« Guard your heart ») ou Métal (« Everlasting life », « Last days »). Quant à l'inévitable ballade eighties (« Love of god ») eh bien elle s'en tire avec les honneurs, en réussissant à rester attrayante durant ses plus de 7 minutes !

Du point de vue des textes en revanche aucune variété : His Witness tient un discours chrétien sur tous les titres (le morceau titre cite carrément le « notre père »), ce qui peut en lasser certains. L'album s'achève néanmoins par un Boogie Hard endiablé où les propos religieux prennent une saveur particulièrement humoristique (« The party is in Heaven – There ain't no party in Hell »)… volontairement ?

Un dernier mot pour le mixage (qui s'est fait dans des studios utilisés par Blind Guardian notamment), qui a réussi là un tour de force en faisant totalement oublier les 20 années de poussière accumulées sur les bandes.

Le site : http://www.myspace.com/wearehiswitness

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