ICED EARTH
" The crucible of man "

ICED EARTH The Crucible Of Man
SPV

Après un Framming Armageddon assez décevant et le limogeage du chanteur Tim Owens (qui, entre parenthèse, n'avait rien à voir avec le semi échec dudit album), la bande à Shaffer était très attendue au tournant pour ce nouvel album concept, basé sur la trilogie Something Wicked. Je ne blablaterai pas pendant des heures : cet album réussit-il à remonter le niveau ?

La réponse est non. Malgré une dizaine d'écoutes, je reviens toujours à la même conclusion : cet album s'embourbe dans l'ennui et ce ne sont pas les rares bons titres qu'il contient qui le sauveront... Son problème ? Des chansons trop répétitives, des passages peu inspirés, parfois même des recyclages de riffs.

L'album débute sur l'intro « In Sacred Flame », plutôt sympa, avec ses coeurs alternant voix féminine et voix masculine. Et les problèmes commencent avec « Behold The Wicked Child ». On pourrait croire à l'intro de la chanson que Jon va nous balancer la sauce à un moment ou à un autre... Il n'en est rien. Le riff continue, inexorablement, entrecoupé d'un sample et le refrain arrive, on attend quelque chose... on attend... puis on repart sur le riff d'intro. « Minions Of The Watch » et « The Revealing » ne forment en fait qu'un seul titre et il y avait sûrement mieux à faire. On sent un potentiel certain sur ces derniers, malheureusement, on a l'impression d'un travail bâclé, fini à la va-vite, comme si Shaffer n'avait pas eu le temps de revenir dessus et de composer plus de parties intéressantes...

« The Dimension Gauntlet », après son intro, tente de repartir à la façon d'un bon titre heavy avec une rythmique rapide et saccadée comme Shaffer sait si bien le faire, mais malheureusement tout retombe à la manière d'un soufflet et ce ne sont pas les "ohohoh" (ponctués d'un "ahahah pour faire différent) déjà en partie entendus sur « Attila » de « The Glorious Burden », qui vont améliorer le morceau. Il faut attendre le huitième titre de l'album et le single « I Walk Alone » pour enfin entendre le Iced Earth que l'on connaît, bien que le solo ne soit pas parfait ni bien mis en valeur. « Harbinger Of Fate » et « Crucify The King » sont deux titres qui auraient pu avoir un potentiel, mais sous exploités. « Sacrificial Kingdoms », avec sa rythmique hachée et son refrain accrocheur, est le second bon titre de l'album, même si Barlow montre ses limites en chant suraigu. « Divide Devour » aurait mérité une meilleure prod, certains passages répétitifs gâchent le titre, un petit quelque chose en plus aurait contribué à le mettre plus en valeur et c'est dommage ;les cœurs par exemple, sont assez sympas. On arrive à la fin de l'album avec « Come What May », qui, malgré ses 7 minutes 23, est le meilleur titre de l'album. Ici Shaffer a réussi là où il s'est lamentablement vautré ailleurs, l'ensemble est cohérent, pas trop répétitif, le refrain est très accrocheur et l'ensemble assez mélodique avec, ici, de vraies variations.

Pour conclure Iced Earth nous offre ici un album peu inspiré, comme si Shaffer avait hâte d'en finir avec sa trilogie, et le retour de Barlow au chant ne change rien, même s'il s'en sort plutôt bien. Un autre point faible est la batterie : on a l'impression parfois qu'elle se compose uniquement d'une caisse claire et d'une grosse caisse, ce qui rend l'ensemble encore plus monotone. Il y avait probablement mieux à faire ici.

Le site : www.icedearth.com + www.myspace.com/icedearth

Destroyed Brain

 

 

 

 

 






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