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JADALLYS Labyrinthes
Underclass

Jadallys, c'est un ovni, un concept, une exception … et comme toujours dans ce cas, on accroche … ou pas ; les avis seront sans doute très tranchés et l'idéal est de se faire son opinion personnelle. Je vais néanmoins essayer de vous décrire la musique de Jadallys, mais tous les articles du monde ne valent pas une écoute sur leur Myspace.

Jadallys, anciennement Jade, est un groupe de Fairy Rock, un laboratoire expérimental de sons et d'ambiances oscillant entre métal lyrique et rock progressif et empruntant un esthétisme, des sujets et un certain mysticisme propre au métal gothique. Pas très clair ? Je vous avais prévenus … Un élément plus simple : leurs textes sont en français, ce qui est relativement rare, même pour un projet très avant-gardiste/novateur.

Dès le premier titre de l'album, « La Mer Aimante », on se rend compte que l'on a affaire à un groupe particulier, le chant lyrique et enchanteur de Sélène alterne avec un backing vocal plus métal qui me fait fortement penser à Guano Apes. On enchaîne avec un titre d'ambiance plus religieuse « La Complainte de Judas ». Après une intro en douceur, le refrain amène la force du métal avec un côté légèrement rock dans la mélodie avant de poursuivre avec un long solo de guitare. Ce titre est un bon exemple des particularités et multiples facettes de Jadallys. « Le Vide » dont les paroles sont assez noires, commence sur un son rock alterné de passages plus légers avant de monter en puissance pour terminer proche du metalcore. « Nuit » est un morceau plus calme, bien construit jouant sur un certain lyrisme. Dans « L'Araignée », on peut sentir la toile se tisser peu à peu ; les mélodies sont très soignées et le chant, tout comme la musique, montent régulièrement en puissance tout en restant planant, un superbe morceau ! On enchaîne avec un morceau plus futuriste qui jette un regard sans concession sur les terriens, « Rapport Sagittarius A ». Outre le délire cosmique et le regard fataliste porté sur notre société (classée « sans intérêt »), ce morceau voit Jadallys nous montrer une autre facette musicale. « K » est quant à lui un morceau assez bigarré au rythme soutenu tantôt lyrique, tantôt deathmétal. « Morte au combat » nous arrive avec une intro assez expérimentale qui laisse place à un chant aérien et sombre avant de redescendre au trente-sixième sous-sol aux relents menaçants des enfers. « Labyrinthes », la plage titulaire de l'album, est juste une petite transition entre deux morceaux. On passe en effet d'un chant assez death à la légèreté et le lyrisme de « Enfant de Personne ». C'est sans aucun doute le morceau le plus éloigné du métal, on pourrait presque le faire passer pour de la variété française légèrement alternative. Après cette courte pause, « Expérience » nous ramène plus vers le côté métal-expérimental-lyrique de Jadallys pour enchaîner sur les rythmes particuliers de « Shaman ».

Voilà, à vous de vous faire votre idée, moi j'ai plutôt apprécié cette approche différente.

Le site : http://www.jadallys.com et http://www.myspace.com/jadallys

Franki