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MINISTRY Cover-up
13th planet records

On ne va pas présenter une énième fois Ministry. Avec toutes ces années passées dans le monde de la musique, Al Jourgensen a su se faire plaisir à reprendre plusieurs chansons, et il était évident que tout cela finirait un jour sur un album. C'est chose faite avec « Cover-up » qui sera donc la dernière sortie (il paraît ?) de la bande à Jourgensen.

Que faut-il pour avoir un bon album de reprises ? Un choix de groupes diversifiés ? Ça paraît évident. Une multitude d'invités ? Ici, on pourra citer, entre autre, Burton C.Bell et Wayne Static. Mais ce qu'il faut avant tout, c'est de l'originalité. A quoi bon écouter un album de reprises dont les chansons seraient des « copier/coller » des originaux. Avec Ministry on était en droit d'espérer un truc complètement fou. Malheureusement, l'ensemble est inégal. Si certains essais sont de totales réussites, comme ce « Mississippi Queen » surboosté ou encore ce « Roadhouse Blues » apocalyptique, d'autres titres aurait pu, et du, mériter un autre traitement. Un titre comme « Black Betty » est trop sage pour en devenir intéressant. Bien sûr, on reconnaît la touche Ministry sur chaque titre. La voix de Sir Al est identifiable entre mille, et ce son teinté d'indus reste la marque de fabrique du groupe. Les diverses apparitions de « guests » ne sont pas transcendantes voire inutiles, dommage. Pas de surprise non plus du côté de la production et du mix, c'est toujours bien foutu. J'ai quand même la mauvaise sensation que l'album a été fait un peu à la va-vite, et qu'avec un peu de plus de travail on aurait pu recevoir un bon album, alors qu'on se retrouve ici le cul entre deux chaises. Et pourquoi avoir remis le « Lay Lady Lay » déjà présent sur « Filth Pig » ? Ça comble une plage sur le cd facilement et sans débauche d'énergie. On a connu des hauts et des bas chez Ministry durant toute leur carrière, et cet album de reprises n'échappe pas à la règle.

Entre (rares) bons titres et reprises faciles fait à la va-vite, ce « Cover-up » a un sacré goût d'inachevé. Les derniers albums du groupe étaient tellement forts qu'on aurait aimé que ce dernier trip soit à la même hauteur. Un album qui aurait pu être zappé de la discographie ou sorti à un autre moment. La vraie fin de Ministry reste et restera « The Last Sucker ». Plouf ! Dans l'eau !

Le site : www.myspace.com/ministrymusic

Jerem13