Accueil

Chroniques

 

 

 

 

 

 

 

 





Design : essgraphics

 

POWERWORLD Powerworld
Metal Heaven

Belle initiative de l'ex-Freedom Call, Ilker Ersin, bassiste de son état, de prendre le taureau par les cornes et de monter un nouveau projet. Il sait d'ailleurs bien s'entourer le bougre, débauchant du même coup d'ex membres d'autres groupes ; j'ai nommé Jaded Heart, At Vance et … Freedom Call. Je ne reviendrai pas sur le parcours de chacun, vous l'avez compris, nous sommes face à un gang de professionnels qui ont écumé nombre de salles européennes et qui savent pratiquer leurs instruments respectifs avec dextérité et technique. Sur le papier, ça peut faire rêver plus d'un heavy metalleux élevé au bon grain allemand prêt à headbanger comme un fou à la moindre incursion de double grosse caisse. La production est très bonne, qui plus est pour un premier disque, mais on suppose aisément que les gaillards ont une liste longue comme le bras de talentueux producteurs prêts à investir un peu d'argent sur un tel projet. Pas de surprise donc, chacun est à sa place et l'écoute est très agréable : basse claquante (quoiqu'un peu en retrait), guitares heavy, soli débridés, refrains sur tapis de double grosse caisse… pas de surprise. L'influence se veut parfois Malmsteenienne, rappelant particulièrement l'album Eclipse (« Creatures » et son pré-refrain syncopé, « Signs In The Sand »), heavy traditionnel, bien entendu, avec d'excellents refrains (« Don't Walk On Broken Glass », « Fight Fire With Fire »), ou carrément FM (« Died In Your Arms » et ses claviers cheap à la Europe, la ballade « Dancing With The Angels »). Les textes semblent très emprunts de spiritualité avec de nombreuses références religieuses (à commencer par la pochette).

Mais dans cette équipe de fins limiers, point de chanteur. C'est donc un illustre inconnu qui se retrouve derrière le micro ; mais n'est pas Chris Bay ou Mats Leven qui veut. Steffen Brunner possède une voix qui, je dois le dire, ne m'a absolument pas accroché, mélange de James Labrie des mauvais jours (c'est vous dire…), et de Goran Edman sous acide. Même si les titres sont parfaitement adaptés à son registre et relativement bien écrits, force est de constater que tout ça n'apporte pas grand chose à la cause. Powerworld reste donc dans la continuité de ses aînés, plus ou moins illustres, mais restera à mon avis en division d'honneur à moins que la suite soit moins consensuelle.

 

Le site : www.powerworld.org + www.myspace.com/powerworld

Malmir