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SARASIN A.D. Daggers-Lust-Disgust
Artist worxx.

Sarasin A.D. est un groupe canadien qui existe depuis presque 25 ans. 25 ans à faire tourner des structures basiques à la AC/DC, à y inclure des progressions mélodiques (très) zeppeliniennes (jusqu'aux ambiances acoustiques du Led Zep III qu'on retrouve sur la dernière plage « The Parting »), à les saupoudrer d'ambiances (légèrement) sabbatiques (« Woken @ Noon ») ou à les agrémenter d'une touche lynyrd-skynyrdienne. Bref, 25 années passées à jouer du rock… Yeah ! On a affaire à des puristes. Un vrai groupe pour vieux. Ca tombe bien, je suis vieux. Ben ouais, faut bien se rendre à l'évidence : je viens (encore) de visionner un DVD de Led Zep live en '74 et de trouver que ça flingue les canards dix fois plus que la Cavalera Conspiracy récemment entrevue en festival… « Vieux je suis, mal au dos j'ai et m'y faire je dois » (proverbe dagobien cité par Maître Joda).

C'est le son « américain » de Sarasin A.D. qu'on remarque d'abord et qui peut évoquer Foreigner voire White Lion. Mais ce groupe (parce qu'il utilise peu de claviers) est à la fois plus simple et plus direct… En fait, si on peut aussi parfois penser à Mötley Crüe (« Makes sense »), Daggers-Lust-Disgust m'a rappelé les bons moments du Tesla des débuts (les albums « Mecanical Resonance » et « The Great Radio Controversy »). Je précise que c'est vraiment un compliment, là !

Du coup, j'ai apprécié ce disque (que j'emporte pour les vacances, merci Ess !). Les guitares y sont à la fois incisives et mélodiques (avec des tas de riffs à la Jimmy Page), le batteur (Roger Banks) cogne… intelligemment (qui a dit Bonzo ?). Les compos ne sont pas exceptionnelles mais le chanteur excellent (Phil Naro), qui semble pouvoir aborder presque tous les registres « classiques » du rock, tout en donnant dans un hard plus « moderne » (toutes proportions gardées, hein, c'est pas du Nü…). Avec une (très très forte) inspiration Robert Plant (ouais, je crois qu'il est fan aussi), dont il reprend (en sachant s'arrêter juste à la limite de la copie éhontée) les intonations, les envolées aiguës et pas mal de tics vocaux. Au final, c'est du bon.

Les titres à retenir : « In America » (dans l'esprit du Rock'n'Roll du dirigeable, en version mid-tempo), « No Sensation », plus heavy avec son riff blackmorien et « Keep Runnin' », entêtant. Sinon, un petit jeu marrant sur la route des vacances (pour s'occuper au péage, par exemple) : retrouver les titres de Led Zeppelin dont les riffs ont été recyclés dans les morceaux de Sarasin A.D. (allez, je vous donne les deux premiers, « The Rover » et « We're Gonna Groove », à vous de les associer avec des pistes de Daggers-Lust-Disgust).

En conclusion, un album certes, ni flamboyant ni novateur, mais parfait pour les amateurs de seconds-rôles-de-premier-ordre dans le genre The Quire Boys, The Black Crows, Kingdom Come ou encore Great White. Je sais, ça (sur)pue la Led Zep influence…

P.S … en même temps, ça reste le plus grand groupe de rock du monde de tous les temps !

Le site : www.sarasin.ca + http://www.myspace.com/sarasinmusic

Bouteil Bout