STARBREAKER
" Love's dying wish "

STARBREAKER Love's dying wish
Frontiers Records

Le deuxième album commun du chanteur Tony Harnell (ex-TNT) et du compositeur multi-instrumentiste Magnus Karlsson prouve que Starbreaker n'est pas un simple « projet » de plus mais le résultat d'une réelle collaboration artistique suivie.

Ce qui frappe l'oreille (ouille !) à la première écoute, c'est que si le jeu de Karlsson reste rapidement identifiable, on ne retrouve pas sa patte à la fois virtuose et mélodiquement enjouée. Il est ici affaire d'introspection et d'exploration sentimentale : « Love's Dying Wish » prend des poses gothiques et développe des ambiances sombres-amères, à grand renfort d'artifices sonores ( samples et autres loops , voix retraitée). Les plus ronchons (j'en connais !) regretteront ce côté artificiel, un peu clinquant et ripoliné façon devanture de grand magasin, qui tient à mon sens au maquillage stylistique qui vise à moderniser un hard'n'heavy de facture classique.

Ceci dit, ça joue ! John Macaluso (qui officiait il y a une petite dizaine d'années chez Ark avec Jorn Lande et Tore Ostby et chez TNT) est assez curieusement en retrait derrière ses fûts. Karlsson, je ne fais plus les présentations depuis le temps que j'en dis du bien ( !) Quant à Harnell, qui a choisi de placer sa voix moins haut que d'habitude, il est littéralement placé sur orbite par son gratteux… Nom d'une pipe ce qu'il envoie ! Rien que pour lui, il faut écouter ce disque. On aime ou pas ce style FM mis au goût du jour mais force est de reconnaître que tant « au niveau taque-tique que tèque-nique » comme dirait Mr. Somefields, ça déchire !

C'est donc très professionnel (vu les pointures, en même temps…). Le paquet est mis sur les refrains, dont pas un ou presque ne loupe le « 1000 ». Le hic c'est que les compères cèdent souvent à la facilité et pondent des titres nombreux (12) mais pas tous enthousiasmants, passée la quatrième plage. « Propres sur eux et biens pensants » comme les étudiants (poil aux dents d'un chanteur énervant bien de chez nous), les très américains Hide, Building A Wall ou Live your life ne cassent franchement pas trois pattes à un canard. Heureusement, il y a (Findus ?) Karlson pour multiplier les soli salvateurs au milieu des morceaux trop plats.

Les titres à retenir. End Of Alone (son refrain, ces riffs plombés) , Evaporate (son refrain, encore) , Love's Dying Wish (gros son) , Unknown Superstar (plus pop) , This Close (qui relève finalement le niveau après plusieurs plages ennuyeuses).

En conclusion, dans un style gentiment gothique parfaitement assumé (d'aucuns parleraient de heavy mélodique lifté), le groupe de Tony Harnell propose un second album en demi-teinte, d'inspiration inégale mais mélodiquement agréable : un bon compromis commercial entre musique de genre et galette pop.

P.S. Même la so(m)bre pochette est plutôt réussie.

Le site : www.lovesdyingwish.com + http://www.myspace.com/starbreaker

Bouteil Bout






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