ALCOHSONIC Songs from the delirium tremens world
LMG Productions

« Welcome to the delirium tremens world ! »… Un titre alcoolisé, une intro psychédélique, une pochette où règnent diverses bêtes, bouteilles - voire narguilés - à la main, un dirigeable au loin… Bienvenue dans l'univers unique de ce premier disque de Alcohsonic ! Deux ans après leur première démo, ce quartet inaugure sa production discographique avec une œuvre d'une qualité exceptionnelle. Et vous lisez ceci de la plume d'un auditeur pourtant blasé par la production actuelle et particulièrement française, mais le coup de cœur était inévitable, tant cet album regorge de bonnes surprises ! Alors montez à bord de l'éléphant rose qui orne cette pochette et glissez donc entre les vapeurs éthyliques qui émanent de cette œuvre certes particulière mais du meilleur goût… Satisfaction Guaranteed au bout de ces 10 titres et vous en redemanderez !

Alcohsonic, c'est avant tout 4 excellents musiciens. Un duo basse/batterie bien gras sur lequel les guitares peuvent broder des lignes tout aussi punchy que psyche, et un Seb Bismuth au chant qui s'en tire plus qu'honorablement avec la langue de Jimmy Page. Musicalement, les références pleuvent donc comme pluie bénie : le meilleur du meilleur. Aujourd'hui, on parlerait de Stoner, mais c'est à bien plus que ça que nous convie le groupe. Il s'agit d'un véritable Road Trip à travers les Seventies. L'intro déboule sur « Follow me, I'll flee from you », un Southern Rock bien groovy bien heavy, qui plante d'entrée le décor : Rock sera bien le mot d'ordre jusqu'au bout de ce disque. Mais on ne se reposera pas : « Mojo driver » enfonce le clou encore plus profondément dans ce que les Seventies avaient de meilleur, avec une rythmique encore plus groovy, une ligne de basse plus que bien sentie et des percussions tout aussi géniales. Le panorama commence à s'étaler du rock acide ou prog' de l'époque jusqu'au son plus moderne de groupes des 90s. Mais on ne se repose toujours pas ! « Stoned morning » tire toujours les choses vers le haut, avec ses guitares incroyables, à la base assez laid-back, mais qui nous entraînent dans une incessante ballade entre nervosité et douceur hypnotique… Un interlude tout en sitar vient ouvrir encore plus grand vos « portes de la perception », et ce sont deux Blues Rock qui renfoncent le champignon avec « Spam me » et « I'm your man ». Chose du plus bel effet, le soufflé, bien loin de retomber, ne fait que gonfler sous le superbe toucher bluesy de Pierre Monjoin qui s'enfonce de plus en plus dans le Heavy Rock old school des derniers titres… Et d'abord « The catholic way of life » et son orgue bien sombre, suivi de « You're not Rock ‘n' Roll » puis « Delirium song » dont l'enchaînement risque bien de vous souffler. Après la rythmique de la mort du premier, plus moderne, entre le Hard des RHCP et le son de The Music, le second est une vraie merveille en plein 21 e siècle : un pur Blues à coups d'harmonica et slide soutenus par des chœurs féminins du plus bel effet… et toujours ce magnifique groove ! Diable, l'on n'est qu'au début de l'année mais j'ai déjà trouvé mon album de 2009.

On sort effectivement de son écoute comme d'un magnifique trip. L'espace de 3 quarts d'heure, juché sur le dos de cet éléphant rose on a réellement pu apercevoir des enfants vaudous célébrant des sabbats noirs à l'ombre de dirigeables plombés. Soufflant… A-t-on envie de revenir à la dure réalité après tel trip ? « Faut pas rester Monsieur, on ferme »

Le site : http://www.alcohsonic.net/ + http://www.myspace.com/alcohsonic

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