G R I F T E G Å R D  S o l e m n   s a c r e d  s e v e r e
Ván Records

Nous sommes ici en terre Suédoise avec le groupe de Doom Epic GRIFTEGÅRD (Signifiant cimetière) et leur tout premier long format « Solemn, sacred, severe ».
Musicalement, l'orientation de GRIFTEGÅRD est un mélange de Doom Old School, à la manière d'un BLACK SABBATH des grands soirs, et d'un Doom Epic façon CATHEDRAL ou d'un SOLITUDE AETERNUS. Je pourrais même y adjoindre leur compatriote Suédois d'ISOLE, qui pratique la même forme de musique et un chant tout aussi classieux.
Oui, quand je parle de chant classieux, je pense obligatoirement à Thomas Eriksson qui au court de cette longue complainte Doomesque, illumine et magnifie ce premier album, par sa technique vocale et son émotivité palpable. Le reste de la formation étant composée des deux guitaristes, Ola Blomkvist et Per Broddesson, ainsi que la lourde section rythmique constituée du bassiste Thomas Jansson et du marteleur d'enclume Jens Gustafsson.
Au long de ces 46 minutes, GRIFTEGÅRD va vous dévoiler toute la richesse et les sombres élans mystiques qui constituent la substance musicale de « Solemn, sacred, severe ». Une lente plongée dans les abîmes de l'âme humaine tourmentée avec ses références religieuse et, surtout, l'extraordinaire feeling dégagé par Thomas Eriksson qui lors de ses interventions, va littéralement vous subjuguer par son interprétation magistrale. L'intensité et l'émotivité dégagée par son organe vocal valent, à n'en pas douter, l'achat de cet album, tant l'homme arrive sans peine à transcender la musique ici produite. Mais, sans sa sublime prestation, celle-ci aurait pu semblée quelque peu répétitive et longuette sur la distance.
Mon regard sur la musique ici produite, même si elle est de très bonne qualité, aurait gagnée à un peu plus de créativité et de variation entre les lourds plans proposés et les quelques parties acoustiques (trop peu) qui élèvent son discours instrumental à un niveau supérieur.
Il n'y a qu'à écouter le magnifique « Punishement & ordeal » mélange de riffs lourds et son final chant + guitare acoustique, tout en émotion ou le très bon « Noah's hand » avec son orgue d'église et ses chœurs religieux.
Mais je ne peut terminer cette chronique sans vous parler du titanesque dernier morceau de l'album « Drunk with wormwood » et son piano, grave et mélancolique, touchant la quasi perfection. Grâce à l'interprétation de Thomas, qui semble vivre cet instant musical comme une révélation divine et qui, une fois de plus, transcende le temps présent, en un moment de douleur sans retour possible. Absolument magistral !
Pour conclure, cet album haut de gamme avec son magnifique chant lyrique, sombre et émotionnel, est certainement ce qui ce fait de mieux dans le Doom et un des albums de l'année, dans ce registre.

Le site : http://www.myspace.com/griftegrd

Dave.