H O L Y   H E L L   H o l y  h e l l
Magic Circle Music

Le talent, c'est évidemment l'une des bases de la réussite d'un groupe. La liste de contacts peut en être une autre. Holy Hell, groupe américain formé en 2005, pourrait en témoigner malgré lui. Leur premier album éponyme est produit par un label dont le nom vous rappellera forcément une entité du heavy métal. Magic Circle Music est en effet la boite de Monsieur Joey Demaio, éminent membre de Manowar. Ce dernier est très impliqué dans l'avancée de Holy Hell sur la scène internationale en manageant et produisant le groupe.

S'exprimant à travers une musique orientée heavy métal symphonique à l'origine, le groupe a pris une tournure légèrement différente depuis ses débuts. Notons, tout d'abord, la qualité de la production du disque. L'ensemble est carré, sans débordements, sans bavures, net et précis. Le rendu est excellent.

Cela dit, intéressons-nous au groupe à proprement parler. Holy Hell s'exécute à travers des compositions mélodiques, quoi que beaucoup moins comparer à d'autres groupes similaires Female Voice et ne tombent pas dans le piège de privilégier exclusivement le chant de Maria Breon. Cette dernière assure l'interprétation de façon plus qu'acceptable, mais je ne peux m'empêcher de croire qu'elle ne dispose pas d'une voix lui permettant de rivaliser avec les plus talentueuses, et me paraît border-line sur certains passages. Pour ce qui est des musiciens, c'est indéniable, le niveau est là. L'interprétation des morceaux est impeccable, les solis rattrapent parfois des compositions qui seraient dans le cas contraire bien ternes, qu'il soit question de guitare ou de clavier. Car effectivement, les chansons de ce premier album restent souvent entre deux rythmes, plus ou moins rapides, trop pour être des ballades et pas assez pour envoyer l'énergie suffisante et chatouiller les cervicales de l'auditeur

Quoi qu'il en soit, « Holy hell » reste un album de qualité, avec des titres très intéressants tels que « Prophecy » ou encore « Last visions ». Le style du groupe américain est à mi-chemin entre des formations mélodiques type Nightwish et d'autres plus heavy avec notamment la patte de Rhino Edwards à la batterie (ex-Manowar).

Le résultat est plutôt satisfaisant selon moi, il puise sa force dans la propreté de son interprétation et de sa production. Reste maintenant à trouver une once d'originalité qui les fera se différencier des nombreux groupes Female Voice, et qui leur permettra, peut-être, de prétendre à une plus grande indépendance.

Le site : http://www.myspace.com/holyhellofficial

Xavier