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LYNCH MOB
" Smoke and mirrors "

L Y N C H    M O B   S m o k e  a n d  m i r r o r s
Frontiers records

C'est un George Lynch très en verve qui reforme son groupe, créé en 1989 pour échapper à Dokken et s'émanciper de la domination de son chanteur à l'ego démesuré. Certes, on aura longtemps attendu un successeur digne de ce nom à l'album « Wicked sensation » mais, pour les amateurs du genre heavy old school mâtiné de shredding, la patience est récompensée.

Pas grand chose à jeter de cette succession de titres à la fois pêchus et accrocheurs, aux rythmes suffisamment variés pour ne pas lasser. Le roi George y fait montre de toute l'étendue de son talent guitaristique, sans cependant verser dans la démonstration technique stérile. En effet il met, tout au long de l'album, son arsenal de six cordes et d'effets ainsi que son exceptionnelle dextérité au seul service de compositions solidement charpentées. S'il laisse parfois libre cours à la folie harmonique qui a fait naguère sa marque de fabrique (clins d'śil à grands coups de vibrato, plans tapping), c'est toujours dans un environnement d'écriture cohérent, reposant sur des riffs parfois « hénaurmes ». A ce titre l'envolée soliste du titre «  Time keepers » est un exemple révélateur de l'esprit de cet album qui cherche manifestement à réaliser une synthèse entre les différentes influences de Lynch.

« Smoke and mirrors » jouit d'une production impeccable, reposant sur un gros son précis, servi par une batterie directe et sans fioritures et dont l'élément moteur est la basse survitaminée et omniprésente du mercenaire Marco Mendoza (Ted Nugent, Thin Lizzy, Whitesnake et sous licence Frontiers). L'essentiel des compos, très bluesy aurait pu être enregistré par Whitesnake, Aerosmith ou même Bon Jovi (pour les titres tirant sur le Big Rock comme «  Smoke and mirrors » ). Lynch a donc choisi les bonnes vieilles recettes (« toute la musique que j'aime, elle vient de là », etc.), assaisonnées 80's mais débarrassées des clichés et tics sonores toc qu'on aurait pu redouter. Le résultat est percutant, à la fois précis et virtuose, efficace et flamboyant : une réussite. On pourra (et je ne vais pas m'en priver !) objecter qu'Oni Logan est moins en forme qu'à l'époque de Wicked Sensation (il fait bien gaffe aux montées casse-gueule) mais il fait le job de manière fort correcte : sans panache mais sans faute de goût non plus. C'est patent sur un titre comme «  Lucky man » , qui aurait mérité un vocaliste d'une autre envergure, plus encore sur le Rainbow Tribute «  We will remain » qui demandait au moins Doogie White, au mieux Jorn Lande (Dio est trop occupé à sucrer les fraises avec Iommi).

Finalement, Lynch a fait ici un choix mature qui se révèle personnellement payant : celui d'être mis en valeur par la musique qu'il s'est employé à servir. Celui qui est peut-être aujourd'hui plus connu pour ses vidéos pédagogiques que ses albums prouve ainsi qu'il n'est pas qu'un branleur de manche sur le retour mais bel et bien un grand pro et, avant tout, un musicien. Bon, on ne m'enlèvera pourtant pas de l'idée que 13 titres, c'est un poil long dans un style où tout a déjà été écrit et qu'un peu d'innovation aurait sympathiquement pimenté l'affaire mais bon…

Les titres à retenir : «  21 st century man » (assez proche de Dokken et qui dépote), e » Time keepers » (ça joue…), «  Revolution heroes » (où Logan trouve des accents à la Gary Cherone sur un fond bien groovy), .

En conclusion, un album à écouter bien plus pour ses parties instrumentales que vocales mais de la belle ouvrage.

P.S! En fait, si Oni Logan a quelques soucis dans les aigus, il lui reste un talent certain d'imitateur : j'ai déjà cité Gary Cherone, on remarquera sa jolie prestation en Phil Lynott sur le bonus track «  Mansions in the sky » .

Le site : www.myspace.com/lynchmobrocks

Bouteil Bout

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