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MARDUK
" Wormwood "

M A R D U K   W o r m w o o  d
Regain Records

Ad nausea, j'ai écouté cet album jusqu'à ce qu'il me sorte par les oreilles mais j'y suis arrivé. J'ai commencé par adhérer après une bonne demi-douzaine d'écoutes et maintenant que j'en ai rajouté une autre dizaine, je ne sais plus m'en passer. Ne me demandez pas d'être honnête ou même impartial quand il s'agit d'un album de Marduk (idem pour Dark Funeral). La bande à Morgan fait partie de ces institutions avec lesquels j'ai grandi et renier Marduk reviendrait un peu à me renier moi-même. Pourtant, on est à des années lumière de ce qui a fait la force et la renommée internationale du groupe de Norrköping dans les années 90. Fini le bulldozer / rouleau compresseur, oublié le panzer de la période Legion, j'ai presqu'envie d'écrire qu'en 2009 Marduk fait dans le suggéré mais sincèrement qu'est ce qu'il le fait bien. Impossible de retrouver (ou alors à de très rares exceptions près) le groupe qui nous explosait la tête avec des «Panzer Division Marduk», «Nightwing» ou l'excellent «La grande danse macabre», le virage à 180° entamé avec «Plague angel» trouve son aboutissement tout au long de ce «Wornwoud» qui ne pourra que détourner du droit chemin les fans de la première heure qui n'avaient déjà pas pu encaisser «Rom 5 :12».

Marduk 2009 c'est plutôt un cauchemar éveillé, une hymne à la schizophrénie, à la violence interne. On peut ne pas adhérer à l'évolution musicale enclenchée dès l'arrivée de Mortuus, mais on ne peut que s'incliner devant un groupe capable d'une telle mutation. Un groupe qui a pu conserver l'essence de sa musique pour la modifier sous une forme complètement différente qu'on ne peut que qualifier sous le nom de Marduk.

Impossible de passer sous silence la performance de Mortuus, impeccable, à la fois ravagé, possédé et dont le timbre (à la limite proche d'un David Vincent, période « Domination ») colle parfaitement à l'univers glauque du groupe. Nettement moins réjouissante : la performance du nouveau batteur qui nous fait prendre conscience avec un rien de retard de l'étendue du jeu de Dragutinovic (à sa décharge la qualité de ma copie promo en version compressée essouffle son jeu de façon plus que perceptible). Il faut une certaine envie pour se laisser envoûter par ce nouvel album de Marduk mais alors que cela me semblait impossible à première écoute j'en arrive à le considérer comme une des plus belles réussites voire même une œuvre majeure dans la discographie du groupe.

Le site : http://www.marduk.nu + http://www.myspace.com/truemarduk

Jordy

 

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