OBSCURA Cosmogenesis
Relapse Records

Certainement pas l'album le plus original de l'année mais je ne pense pas que les fans de Necrophagist attendaient vraiment autre chose. Pensez donc, cela fait plus de cinq ans que «Epitaph» est sorti et comme le groupe se fait excessivement discret et n'a sorti que deux albums en dix ans, il y a fort à parier que les fans de progressive death metal ne soient pas vraiment repus. Sans rentrer dans le jeu des clichés faciles, il est impossible de ne pas penser Necrophagist à l'écoute du second album d'Obscura. Le groupe a des racines qu'il ne peut cacher et la seule interrogation que l'on peut se poser lors de la première écoute de «Cosmogenesis» ne porte que sur le niveau des compositions. Donc, si on fait le vide et que l'on parvient à oublier le passé des musiciens à l'œuvre ici, on ne peut qu'apprécier le mélange virtuosité / expérimentation qui agrémente les dix compositions de cet album.
Je ne vous cacherai pas que j'ai parfois un peu de mal avec les parties un rien démonstratives, ce genre de musique tombe assez rapidement dans un intellectualisme gonflant qui, s'il permet aux musiciens et fans de virtuosité de s'extasier, ne s'apparente pas moins à du branlage de manche pour le commun des mortels.
A mi-chemin entre le progressive death et le death technique, Obscura rend de longs hommages à des aînés aussi idolâtrés que Cynic, Pestilence (période «Spheres»), Atheist voire même Death.
Pas besoin de vous en dire plus, s'il ne se hisse pas toujours au niveau de ces glorieux pionniers, Obscura n'en demeure pas moins un excellent groupe de death technique qui souffre des faiblesses habituelles qui caractérisent ce genre de production. Bizarre sentiment en me relisant, j'ai l'impression de ne pas avoir été emballé par cet excellent album.

Le site : http://www.obscura-metal.com + http://www.myspace.com/realmofobscura

Jordy