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SYBREED
" The pulse of awakening "

S Y B R E E D   T h e   p u l s e   o f   a w a k e n i n g
Listenable records

Ils m'avaient troué le cul ! En 2007, les Suisses de Sybreed avaient signé un album de très grande classe. A l'époque je l'avais retourné dans tous les sens, l'usant jusqu'à la moelle sans lassitude ni dégoût. En 2009, le voyage dans l'espace peut continuer. Attachez-vous, on va décoller !

Antares fait pour moi partie des albums quasi parfaits. Comment les Suisses de Sybreed allaient pouvoir se surpasser ? Une petite crainte se fait sentir, et c'est avec une certaine appréhension que je commence l'écoute de cette nouvelle aventure, le bien nommé « The pulse of awakening ». A la fin d'un premier quart d'heure tonitruant, me voilà tout à fait rassuré. Sybreed est vraiment un groupe reconnaissable entre tous. Quelles sont les forces du groupe : des riffs syncopés titanesques, des rythmiques carrées, une voix parfaitement taillée pour le style et cette sensation qu'aucun autre groupe ne peut me procurer. Allongé sur mon canapé, je me laisse transporter dans un voyage au-delà de l'inconnu. Sybreed est pour moi le seul groupe qui pourrait faire don de sa musique au cinéma de science fiction. Alors que certains cherchent à caser le groupe dans tel ou tel style de métal, je me lance dans ma propre définition et qualifierais Sybreed de « cyber space métal ». Cela n'engage que moi, chacun verra midi à sa porte. Mais je ne me vois pas cataloguer (comme certains) le groupe dans le vaste et inapproprié style qu'est l'indus. Mais alors que je suis en état de grâce après une première triplette de titres parfaite, la donne change quelque peu. Sybreed reste Sybreed rassurez-vous, mais tout bon groupe doit savoir évoluer. La grosse évolution donc de cet album réside en deux points. La première est une utilisation des voix claires beaucoup plus présentes, mais utilisées à bonne escient sans jamais tomber dans le surfait. Mais le gros axe de progrès concerne toute la partie atmosphérique. Les séquences sont beaucoup plus froides et font de ce nouvel opus, un album beaucoup plus sombre. Avec Antares, nous étions transportés dès la première écoute, sur TPOA, le voyage se dessine au fur et a mesure. Les titres sont beaucoup plus travaillés et profonds. L'erreur serait de ne pas vouloir comprendre cet album. Il faut percer le mystère… Que se cache-t'il derrière cette furie métallo-spatiale. A force d'écoutes attentives, je me suis fait ma propre vision de l'album. Chacun fera la sienne avec ses interprétations, mais voilà à quoi ressemble mon voyage au delà du nulle part. « Nomenklatura » sonne le départ, l'envol vers on ne sait où, l'inconnu nous tend les bras. Son refrain nous tient par les trippes. Une fois dans l'espace, « A.E.O.N » nous frappe à grand coup de météorites dans la tronche. Ses riffs syncopés et ultra carrés se marient à la perfection avec les variations de voix. Le périple ne fait que débuter. « Doomsday party » est certainement le titre qui permet la jonction entre les anciens albums et TPOA. On y retrouve le mélange séquences très « space » (oui je sais, toujours et encore cette notion d'espace), riff dansant avec rythmique groovy et cette voix mélodique agrippant votre sensibilité. S'en suivent d'autres perles telles que « Killjoy » et son refrain imparable, « I am ultraviolence » le morceau rouleau compresseur de l'album détruisant toute forme de vie sur son passage, « Electronegative » la petite sœur de « Doomsday party » ou encore l'excellente « In the cold light ». Avec cette dernière, je me retrouve au milieu de nulle part, il n'y a pas de repères, pas d'indices…je plane. Dans ce genre d'album, il n'est jamais facile d'y intégrer une reprise sans faire décalé. La plupart du temps, les groupes en place une en fin d'album ou sur un cd bonus, mais l'idée est souvent dénuée d'intérêt pour l'œuvre en elle-même. « Love like blood », des excellents Killing joke, se retrouve ici fort bien englobée dans ce voyage de plus de 70 minutes. On pourrait croire que c'est un titre de Sybreed, tellement la reprise est bien travaillée. S'en suivent les deux derniers titres nous amenant vers le néant, le trou noir, le parfait inconnu. Que se cache-t-il derrière la fin ? La réponse est peut-être derrière « From zero to nothing ». Ce long (19 minutes) et dernier morceau poignant, se termine sur dix minutes d'un son glauque inspirant le vide stellaire. Que trouvera-t-on après ça? La réponse est finalement peut-être écrite dans l'album suivant.

Beaucoup d'éloges donc pour cet album qui est, pour ma part, une réussite totale si l'on se donne la peine de le décortiquer. Vu comme un bon album aux premiers abords, le voyage ne prend son sens qu'après la découverte de tous les coins et recoins cachés, ici ou au-delà d'on ne sait où. Un album qui mérite votre confiance et qui vous ouvrira vers une destination inconnue où vous seul serait le maitre de votre destin. L'espace et l'infini ont trouvé leur synonyme dans le monde du métal : SYBREED.

Le site : www.sybreed.com + www.myspace.com/sybreed

Jerem13

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