S Y R A C H    A   d a r k   b u r i a l
Napalm Records

S'il y a un genre peu propice à l'innovation, c'est bien le doom metal. Bien sûr, le style a donné naissance à quelques variantes telles que le Funereal ou le sludge mais ces déclinaisons sont apparues il y a déjà deux bonnes décennies et il y a bien longtemps que la scène doom a tendance à se manger la queue sans d'ailleurs que cela ne gène l'amateur du genre. Syrach ne va rien révolutionner, j'avais déjà eu l'occasion de chroniquer leur précédente réalisation «Days of wrath» et les natifs de Bergen n'ont pas vraiment cherché à changer la formule pour son troisième album. Syrach oscille entre un doom énergique et un death 'molasson' et nous propose un hybride où finalement les amateurs des deux genres pourront passer un agréable moment.

Si Syrach n'a rien à dire de nouveau, il n'en pratique pas moins une musique bien foutue. De nombreuses ambiances sombres (jamais vraiment dépressives), des vocaux gutturaux (et un rien uniformes) et quelques parties de guitare pas mal inspirées…pas de quoi crier au génie mais rien non plus de foncièrement dérangeant.

Le problème de «A dark burial» réside peut-être dans sa volonté de jouer sur les deux tableaux. Si comme signalé, l'album peut être apprécié par des fans de death et de doom il y a par contre fort à parier que les intégristes des deux genres n'y trouveront pas leur compte. Trop mou pour un fan de death traditionnel et beaucoup trop énervé pour les aficionados de la codéine en rondelle.

Quelle stupide idée aussi j'ai eu d'écouter cet album en parallèle avec le dernier Marduk, je me demande si mon jugement ne s'en est pas trouvé altéré…rien de dramatique de toute façon, je présume que vous n'attendez pas de lire ma prose merdique pour vous précipiter ou non chez votre fournisseur local.

En résumé, un album sans grand risque, sans erreurs ni réel défaut mais sans grande saveur non plus.

Le site : http://www.syrach.com + http://www.myspace.com/syrach

Jordy