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TIMOR
" Aeons of despite "

T I M O R  Aeons of despite
Autoproduction

Toute première réalisation pour les Helvètes de TIMOR, qui, avec ce premier opus « Aeons of despite », dans un registre Death/Trash Métal énergique, vont s'essayer au coup du hold-up parfait, malgré une recrudescence de formation Métal pratiquant le même style musical, très en vogue actuellement.
Malgré ma première crainte, concernant le son de cette autoproduction, je dois bien reconnaître que je suis resté sur le cul. Une clarté dans la mise en place musicale et dans l'équilibrage des différents instruments, les uns par rapport aux autres. Un son énorme pour malmener les membranes de ma pauvre HI-FI par cette débauche de blasts et d'accélérations rythmiques, digne des meilleures formations Nordique ou Américaine du moment. Des guitares agressives, saccadées et précises comme des montres Suisses, nous donnent l'ambiance qui règne dans ce « Aeons of despite », rapides et déterminées.
Techniquement, je dois reconnaître que nos amis Suisses sont de bons musiciens. Ils connaissent leurs boulots, si je peux considérer cela comme un travail. Un guitariste, Simon Burri, qui allie rage et mélodie. Un riffeur, Panos Bastillas, dont l'influence Trash métal se fait ressentir tout au long de l'album. Le couple rythmique Lukas Studer à la basse et Dave Schlumpf à la batterie, amateurs de cavalcades agressives, accompagnés par le chant Trashcore guttural de Lukas Villiger, bien en place.
Jusque là, je dois bien admettre que je n'ai rien à reprocher à TIMOR. Tout semble être en place pour que le plaisir soit au rendez-vous. Malheureusement, ombre au tableau, à mesure que les titres se suivent, un sentiment de déjà entendu est venu gâcher mes espérances. C'est bien là le problème de « Aeons of Despite ». Des morceaux trop proches les uns des autres pour que la sauce prenne et c'est bien là que le bas blesse, car cette autoproduction de grande classe n'augurait que de bonnes choses. A force de vouloir rester dans un registre trop précis, et donc restrictif, nos amis Helvètes se sont malheureusement plantés sur le plan de l'originalité et des compositions. Peut-être sont-ils encore trop jeunes pour pouvoir s'extraire des sempiternelles influences du genre ?
En présentant autant de bons arguments positifs, pour ce qui est de la maîtrise instrumentale et du rendu sonore, ont-ils oublié de prendre suffisamment de recul pour l'écriture des titres ? A moins que ce ne soit moi-même qui, attendant trop de cette toute jeune formation Suisse, n'en ai pas saisi le concept ?

Malgré cette anicroche, bien personnel, TIMOR reste un très bon groupe en devenir et garde toute mon estime et toute mon attention dans leurs prochaines réalisations musicales à paraître.

Le site : http://www.myspace.com/timormetal + http://www.timor.ch/

Dave.

 

 

 

 

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