Nuclear blast
 
Il n'est pas rare de voir des groupes pionniers du heavy metal se reformer et reprendre le chemin de la scène. Alors que certains quittent le navire comme par exemple Scorpions (qui ont entamé une longue tournée d'adieu), d'autres reviennent en force. C'est le cas d'Accept qui, malgré plusieurs reformations plus ou moins scabreuses, fait son grand retour avec l'album "Blood of the nations".
Autant le dire tout de suite, les fans de Udo Dirkschneider seront déçu puisque le chanteur allemand n'est pas présent sur cet album, il faut dire aussi que sa voix n'est malheureusement plus aussi incisive qu'à l'époque.

Au cours des années 80, Accept avait réussit à se forger un vif succès auprès du public et enchaînait successivement les albums et les tournées. Cette gloire s'accompagna évidemment de quelques frasques et polémiques en tout genre qui n'a surement pas arrangé le déclin du groupe à l'aube des années 90. Certes, l'apparition du grunge a écrasé massivement le heavy metal devenu quasiment "old school", mais il est certain que les dérives musicales du combo allemand vers des sonorités plus hardcore ou même électroniques ont déçu également beaucoup de fans qui se sont détaché peu à peu.
Depuis presque 10 ans, les apparitions du groupe se faisaient rare et les best of se multipliaient comme des petits pains. Il était donc temps de remettre les pendules à l'heure et de redonner aux "dieux du metal" un second souffle.
 
Enregistré en Angleterre par Andy Sneap (Megadeth, Testament, Exodus…), "Blood Of The Nations" comporte 12 titres et accueille un petit nouveau du nom de Mark Tornillo (TT Quick) pour assurer les parties vocales. Leur premier single "The Abyss"   sorti en avril 2010 nous avait déjà mit l'eau à la bouche et pas de déception à l'écoute de l'album puisque c'est du pur heavy, rapide, ravageur et au son très actuel.
D'entrée de jeu "Beat the bastard", titre qui aurait parfaitement convenu à Lemmy et sa bande, donne le ton de ce come-back tant attendu. Nul doute, on y retrouve les ingrédients traditionnels d'Accept, époque «  Balls to the Wall  », avec des guitares rythmiquement taillées sur mesure et des soli bien ciselés.
Hormis quelques arrangements parfois légèrement sirupeux (envolées vocales ou orchestrations symphoniques peu utiles), "Blood of the nations" demeure un très bon album, cohérent, compact et trés intéressant.
 
Les allemands ont décidé de frapper fort avec cette galette à la production moderne et une promo considérable. Ceci pourrait d'ailleurs ameuter un public de novices susceptibles avec un brin de curiosité d'aller fouiner dans la discographie de ce monstre du heavy. Une très bonne note donc, même si (je me répète mais c'est regrettable) la figure emblématique du groupe, Udo Dirkschneider, répond aux abonnés absents.

Le site: www.acceptworldwide.com + www.myspace.com/accepttheband

Lulho.