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AETERNA HYSTORIA
" Legends of Ausphaal "

AETERNA HYSTORIA Legends Of Ausphaal

M&O Music

« Legends Of Ausphaal » est une fresque musicale mettant en scène des personnages en quête de réponses fondamentales aux grandes interrogations philosophiques de notre vie, et dont le message prend une dimension particulière dans le triste contexte de notre monde actuel... Bon d'accord je ne sais pas si son concept est aussi niais que ca mais reste que ce disque est un concept-album donnant dans l'héroïco-épique. Premier album de Aeterna Hystoria, sextette français (à noter) originaire du Cantal (Aurillac précisément) formé il y a 4 ans, sa création remonte à 2 ans, et il se voit aujourd'hui réarrangé, enrichi de deux titres et donc redistribué.

Son écoute commença fort mal pour moi : une intro cinémato-Rhapsodique, des lignes d'arpèges de guitare typiques des niaiseries à chant féminin, chant ne tardant pas à se manifester et à révéler un flagrant manque d'assurance, avant de se voir rejoint par des growls masculins d'aussi piètre qualité, puis nous enchaînons sur un interlude instrumental au rabais... Ceci dit, ne cataloguons pas trop vite le groupe dans la catégorie pire-que-within-temptation, il est plus que cela : son métal n'est symphonique qu'en apparence, il est plus Prog qu'autre chose, et joue le mélange des genres dans l'esprit de Therion. Certes ces défauts sautant aux yeux persisteront tout le long de l'album, mais heureusement pour nous et nos oreilles les points forts de ce dernier vont se manifester l'un après l'autre. Le rythme plus Heavy de « The Flight » relance d'un coup la machine par son contraste avec l'interlude et révèle d'un coup une mélodie autrement plus entraînante que la précédente ainsi qu'une instrumentation indigne de reproches. Les mélodies se font encore plus originales sur « Dream Of Magic » et viennent s'enrichir d'harmonies vocales particulièrement intéressantes... La piètre qualité des interprètes n'en est, ceci dit, que plus dommageable. Mais ils ne nous gâcheront pas le reste de l'écoute, qui dévoilera une même musique symphonique et progressive à la fois, parfois plus l'un que l'autre (« Lord Of War »), juste métallisée par la voix masculine et quelques riffs, et teintée de folk tout du long par un violon bienvenu. La guitare soliste est souvent plus qu'agréable (le début de « Struggle For Love ») et le rythme est (comme après l'interlude) souvent savamment relancé par des parties Heavy en contraste (comme au milieu de « Lord Of War »). Le côté progressif vient donc sauver l'ensemble mais malheureusement l'accable aussi de nouvelles tares, en particulier en ce qui concerne une incohérence souvent trop prononcée des imbrications à n'en plus finir des différentes parties de morceaux, défaut portant particulièrement préjudice à des pièces comme « Larnoch Valley Final Battle », mais heureusement absent d'autres morceaux (« Lord Of War » notamment en est notablement exempte). Seulement, lorsque ce défaut se voit couplé à d'autres comme sur le final scolaire et forcé de « Struggle For Love », le soufflé amorcé par les belles trouvailles rythmiques et mélodiques que nous avons noté retombe définitivement, d'autant qu'une fin d'album constituée par l'enchaînement de l'insipide « Aelia's Despair » avec une insignifiante outro est d'une faiblesse absolue.

La balance ne parvient définitivement pas à se maintenir en équilibre. D'autres ont bien réussi cette recette, comme les susmentionnés Therion, mais ici les défauts sont trop nombreux. Pas incurables, mais décidément trop nombreux. Entre les architectures gratuitement alambiquées, les vocalistes incertains et les modèles symphoniques dont on n'arrive pas à se défaire, difficile pour les parties intéressantes de ce disque de se faire une place. Je finirai cependant par noter que ma sévérité doit être grandement atténuée par le fait qu'il s'agit là d'un premier album. Les défauts sont inhérents aux premiers essais d'un groupe, mais monter une œuvre de cette envergure aussi aboutie, quels que soient les défauts qui l'alourdissent, en guise de coup d'essai est tout de même à saluer. Terminons donc cette chronique par un sincère encouragement envers Aeterna Hystoria.

Le MySpace : http://www.myspace.com/aeternahystoriaband

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