Van-records

ARSTIDIR LIFSINS a accouché de « Jötunheima Dolgferd », un audacieux concept album Black Métal, musicalement partagé entre True Black, Pagan/folk, ambiances acoustiques, musique ethnique et, historiquement, basé sur la littérature médiévale Islandaise. A la tête de ce projet ambitieux, nous retrouvons donc Stéfan, multi-instrumentiste Allemand, accompagné d'une pléiade d'invités nordiques l'ayant secondé aux chants, chœurs, violon, claviers et percussions traditionnelles.
Cette œuvre musicale complexe est, lors des premières écoutes, rude a appréhender. En effet, la multiplication des influences ponctuant l'opus est tellement riche et variée qu'il est bien difficile de s'y immerger. Passant d'un Black guerrier, toutes guitares dehors, à des moments de tristes plénitudes hivernales, ambiances médiévales, chant a capela rustique et j'en passe, l'approche reste dure à ingurgiter d'une traite. L'opus propose des titres allant de 5 minutes à des épopées musicales de plus de 12 minutes, si j'occulte la courte intro, le tout formant une saga épique de 70 minutes. Pour vous aiguiller quelque peu sur le contenu, vous trouverez des éléments musicaux appartenant à SOLEFALD, DORNENREICH, BATHORY, PRIMODIAL, NAGLFAR, ENSLAVED et SOLSTAFIR. Mais n'allez pas croire que l'album est médiocre ou mauvais. Il est ici question de fusion entre Black Métal débridé/fureur viking contre passages atmosphériques moyenâgeux et complaintes nordiques poétiques. Si vous avez la patience d'écouter et de réécouter « Jötunheima Dolgferd » dans sa globalité, sans être pris par des impératifs de temps, alors vous pourrez savourer un très beau moment musical, l'album possédant deux choses rares : la richesse instrumentale et le talent d'écriture, rendant le tout addictif. Le plus difficile à apprécier sera la diversité des variations vocales, rappelant la formation suédoise LIFELOVER, à laquelle auraient été ajoutés des chœurs féminins et un chant rustique Islandais. L'étonnant titre «  Eigi hefr á augu, unnskíds komit sídan » en est la preuve, vous propulsant immédiatement en des terres glacées et à une autre époque.
ARSTIDIR LIFSINS a réussi son pari et m'a converti à sa musique. Il s'en est fallu de peu que je remplace mon blouson de cuir pour une peau de yack et que je préfère le froid hivernal à la douce chaleur de mon appartement.
Dans tout les cas, ARSTIDIR LIFSINS et son « Jötunheima Dolgferd » restera un très bon album 2010 et tournera certainement encore sur ma platine en 2011. Pour tous les amateurs de musique Black épique, cet album s'avère être judicieux et indispensable.

Le site : http://www.myspace.com/arstidirlifsins + http://www.arstidirlifsins.net/

Dave.