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ASIA
" Omega "

ASIA Omega

Frontiers Records

Le genre : ceci n'est pas un concept-album.

Dans la famille « Grands Retours », je voudrais le fils prodigue du prog-rock… Comme Cream en son temps, Asia fut le premier supergroupe des années 80, en tant que réunion de pointures ayant fait leurs classes au sein de formations à succès. Réunissant Steve Howe (guitare et chant, ex-Yes), John Wetton (basse et chant, ex-King Crimson, Uriah Heep, UK), Carl Palmer (batterie, ex-ELP) et Geoff Downes (ex-Buggles, claviers et chant), Asia rencontra un vif succès avec les albums Asia en 1982 et Alpha en 1983, plus commerciaux qu'expérimentaux. Déclinant dans les 90's, avec Downes seul à la barre, le groupe aura compté dans ses rangs Pat Thrall (guitare et chant), Al Pitrelli (guitare), John Payne, (basse et chant), Chris Slade (batterie, ex-AC/DC, ex-Manfred Mann). Le line up original s'est reconstitué en 2006, a sorti l'album Phoenix en 2008 et nous livre cette année un Omega qui se présente implicitement comme le digne héritier d'Alpha. Soit un disque de rock progressif traditionnel et paradoxalement assez rafraîchissant.

Traditionnel car on y retrouve les ingrédients habituels du genre : technicité instrumentale, maîtrise de la composition, professionnalisme de l'enregistrement. Omega est à la fois riche et sucré, assez californien dans l'esprit : imaginez Toto s'essayant au prog. Rafraîchissant car parvenant à éviter le double écueil de l'ennui et de la redondance : pas de longues plages instrumentales discourantes ni de longs soli m'as-tu vu. Des titres durant environ cinq minutes, dynamiques et mélodiques, alliant richesse harmonique et simplicité auditive. Asia sort en 2010 un album qui repose encore sur les choix artistiques ayant présidé à l'avènement du groupe : une orientation easy listening par opposition aux expérimentations sonores de Yes ou aux délirants récitals de claviers d'ELP. Accessibilité est le maître mot. Omega est donc de prime abord agréable à ingérer et en même temps ses compositions seront probablement si vite digérées que, si l'œuvre ne surcharge pas l'estomac, elle ne marquera peut-être pas longtemps l'esprit non plus. Des limites d'un exercice de style très formaté qui sonne un peu facile lorsqu'il n'y a qu'un refrain dans la chanson («  I believe » ).

Que ces réserves n'occultent toutefois pas le réel plaisir procuré par les arabesques de Steve Howe (un sorcier du son perfectionniste à l'image des Mike Oldfield et Brian Eno de la même génération -le break à la classique sur Innuendo de Queen, c'est lui !) et les roulements de Carl Palmer (qui n'est pas Portnoy, ne joue pas « métal » mais insuffle un sacré dynamisme aux titres les plus enlevés), le tout lié par les claviers de Downes. On se plaira à retrouver ici et là des sonorités intemporelles : rythmique et grille typées Beatles, slide à la George Harrisson , basse façon U2, l'ensemble se révélant bientôt plus pop que progressif.

En conclusion : Omega est un album sans surprise mais délicieusement suranné qui permet de renouer avec ces grands frères du prog qu'on avait laissés sur M.T.V. à la fin des années 80.

Les titres à retenir : le « niakeux » «  Finger on the trigger  » , l'hymne «  Listen children  » , «  End of the world  » et son petit gimmick, «  Don't wanna lose you now  ».

P.S. Après Europe et Asia, c'est maintenant le come back d'America qui est mondialement attendu ! Tandis qu'en France, Indochine n'a toujours pas disparu…

Le site : www.originalasia.com

Bouteil Bout






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