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CITY OF FIRE
" City of fire "

CITY OF FIRE City Of Fire

Candlelight Records

C'était en 2008, à Vancouver. Trois vieux potes se retrouvent dans une chambre d'hôtel pour se remémorer le temps où, 12 ans auparavant, ils formaient le groupe local Caustic Thought. Ca ne vous dit rien, mais ils ont quand même enregistré un album à l'époque, produit par Devin Townsend, qui leur piquera leur bassiste pour ses Strapping Young Lads : Byron Stround. Eh oui! Tellement emballés par leur réunion, les gars décident d'enregistrer et s'adjoignent pour ce faire les services d'un second guitariste local ainsi que d'un ex-collègue de Byron dans Fear Factory, car il ne s'agit de rien de moins que Burton C Bell... ca promet, hein? Burton est tout aussi convaincu que le quatuor qu'il a rejoint, par la musique autant que par ses retrouvailles avec Vancouver, une ville qu'il ressent « vibrante de vie, brûlante comme un feu », et voici le combo baptisé City Of Fire, pour le meilleur et pour le pire (surtout le meilleur, tout de même).

Alors Burton nous prévient d'emblée, « n'attendez pas du Fear Factory, car City Of Fire n'est simplement pas Fear Factory ». Qu'attendre du groupe alors? Selon le même intéressé, « des grooves Hard Rock, teintés de psychédélisme, très mélodiques mais Rock quand même ». Pas faux, à l'écoute de leur album, mais incomplet. C'est sûr, l'album a une légère saveur rétro/roots, et en bénéficie grandement. Mais à la base, c'est surtout du groove, un bon gros groove pâteux, d'où jaillit le chant puissant de Burton comme autant de giclées de gadoue. L'album s'ouvre par « Carve your name » constitué d'un puissant groove rythmique étalé couche sur couche par des guitares poids-lourd, et d'une ligne vocale râpant ce groove de sa rugosité de fer. C'est peut-être le point fort de City Of Fire, cette voix, qui, libérée du carcan de Fear Factory, peut se laisser aller librement. Certains titres pourraient vous faire croire à la présence de différents vocalistes mais non... Presque aussi percutant que ce chant, le groove, lourd, donc, sale, terreux, Heavy et seventies dans l'esprit, avec quelque chose de Stoner dans la matière. Débarrassé du surplus d'agressivité du morceau d'ouverture, « Gravity » lui fait suite avec un discours rythmique bien plus lourd, enjolivé d'une guitare soliste dangereusement affutée et d'une performance vocale saisissante sur le final. A côté de ces éléments fondamentaux, on a un côté moderne assez évident mais dur à saisir. Il est fait à la fois de ce contraste de couplets violents et refrains mélodiques auquel Burton est déjà habitué, mais aussi d'un sens mélodique 90s, un peu grunge, un peu Soundgarden... assez diffus en fait. Essentiellement vocal, il contamine aussi la guitare soliste à l'occasion (« Rising »). Pas l'élément le plus appréciable du groupe, il contribue néanmoins à son caractère personnel. Voilà le décor fixé. Les zikos vont maintenant pouvoir envoyer la pâtée. Et la première caillasse que l'on se prend se nomme « Spirit guide ». Alourdissement de la rythmique, épaississement de la voix, le tout entouré de judicieux sons de guitare soliste et la magie opère. Elle opèrera aussi sur « Hanya », cette fois par le caractère tranchant de ce morceau regardant, lui, vers le métal moderne (Burton parlait de Psyché mais peut-être avait-il ici en tête Monster Magnet) ; et puis voici que vont débouler une fois la piste finie quatre morceaux expliquant au monde entier pourquoi des musiciens au background si conséquent réussiraient même un album de bal-musette plus facilement qu'un jeune combo attelé à pondre son premier album de Metal de base. Tout d'abord un frais instrumental à l'ambiance inimitable nommé « Emerald » nous montre combien les musiciens saisissent bien l'essence du patriarche Iommi, puis « Hollow land » vient dire comme ca que « vous savez si vous voulez nous pouvons enfoncer le clou encore plus loin » et l'on noircit l'atmosphère et l'on épaissit la pâte et le chant creuse encore plus profond et, comme si ca ne suffisait pas, on remet le couvert de suite : « Dark tides » recrée l'ambiance de « Emerald » à coup de gros vocaux pâteux étalés sur lignes de basse enrobés de cymbales aussi jouissives que celles de « Emerald », tout ca pour conduire à « Rain », que je vous précise être une reprise du titre de The Cult car ici vous n'y verrez que rythmiques épaisses et guitares assommantes...

C'est un album surprenant à plus d'un titre. Mais ce qui ne peut que séduire, c'est la liberté qu'ont pris ses auteurs, leur totale mise à disposition de la musique et leur engagement ultra-personnel. Le background de personne ne prend le pas sur cette musique qu'on devine sans l'ombre d'un doute être celle que tous désiraient, celle qui ne demandait qu'à s'exprimer et dont la personnalité ne doit qu'à ses créateurs, même si Burton exagère en déclarant que personne d'autre qu'eux ne crée de tels « sons Hard Rock, Groovy et Psyché ». Oh certes, on en a créé plus qu'on n'en crée actuellement mais, même aujourd'hui, d'autres groupes tombent dans cette logique de coupler le passé et leurs racines à leurs sons présents, dans le cadre de side-bands généralement mais aussi bien de la part de musiciens Stoner que Doom, Death, voire Sludge... Bref, une démarche incritiquable. A voir sur scène dès la fin de la tournée de Fear Factory (sans le gratteux de Caustic Thought, pris, Byron débauchant Jed Simon de Strapping Young Lad en lieu et place)

Le site : cityoffire.com  + myspace.com/thecityoffire

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