Frontiers

Le genre : Hardglam Dunord (le viking).

Les suédois de Crashdïet sortaient leur premier album en 2005 et les voici au troisième, après deux changements de chanteur. Je les découvre avec ce Generation Wild. J'avoue qu'après la visite du Myspace, sur lequel j'ai pu admirer le bon look de vainqueurs des zicos (quelque chose entre Hollywood Rose et Sigue Sigue Sputnik) et visionner le clip du titre éponyme (à l'infâme esthétique sado-maso), je partais blindé d'aprioris négatifs.

A l'audition des premières mesures d' Armageddon (je passe l'intro totalement dispensable), je me suis dit : « encore des clones de la bande à Nikki Sixx ». Effectivement tout y est : on retrouve même des motos qui pètent comme sur l'intro de «  Girls, girls girls » . Pourtant, le résultat est bien plus entraînant que cloche et finalement, le ramage ne se rapporte que peu au plumage (dans le cul, bien sûr, c'est du glam !). Le deal (c'est, là encore, le cas de le dire…) est en fait parfaitement rempli : « fun & destroy », « R'n'R all nite » (et oui, ça cite ses sources !)
Bon c'est vrai, les compos ne cassent pas quatre pattes à un canard sous speed, les rythmes se ressemblent tous un peu (la nuit, tous les junkies sont gris) et les riffs ne réinventent pas l'eau tiède (pouah ! de l'eau ?). Mais sur une trame rythmique digne d'un grand Crüe (« poum-poum Shout ! poum-poum Shout ! »), les suédois de Crashdïet posent mélodies et lignes vocales proches des premiers Def Leppard (y'a pire), se réfèrent à Kiss, à Skid Row et ça balance bien. Alors bien chanté (Simon Cruz possède un joli timbre, sauf lorsqu'il ne peut s'empêcher de hurler pour faire genre), arrangé avec force chœurs (c'est surtout ça qui rappelle Def Lep), mélodique et pêchu, que demande le peuple ? En plus, les refrains sont souvent bien troussés et quelques fioritures guitaristiques un brin plus élaborées (c'est pas trop dur) que chez Mick Mars ( !) viennent agrémenter une musique qui s'écoute agréablement.

En conclusion, un album à réserver pour un voyage à fond les vitres ouvertes (ou alors en Harley, sans casque), un verre à la main (attention, pas au volant mais à l'arrière, une main sur chaque fille… Oh oh je m'égare, là.) Ça reste du glam (donc soyons indulgents) mais la prod aidant (gros son bien défini), ce disque passe allègrement sur platine (le charisme scénique restant à démontrer). Au final, j'ai donc dépassé ma première impression (c'est rare) et je confesse avoir aimé (ah ! ces petits plaisirs coupables, Monseigneur…)

Les titres à retenir : le single « léopardien » «  Generation wild » , le typiquement glam «  Rebel » et «  Down with the dust » (chanté à la manière de Mike Tramp période Pride).

P.S. Le premier chanteur (R.I.P.) se faisait appeler Dave Lepard, ça ne s'invente pas…

Le site : www.crashdiet.org

Bouteil Bout