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CRYSTAL VIPER
" Legends "

CRYSTAL VIPER Legends

AFM Records

Voilà enfin le troisième réel album de Crystal Viper, le précédent Live paru il y a quelques mois à peine, à l'occasion de leur signature sur AFM, comme on vous le présentait dans ces mêmes pages, n'étant qu'un semi-live complété de divers morceaux studio dont un se retrouve d'ailleurs ici, sur ce « Legends ». Le quartet polonais, toujours mené par Marta Gabriel pour notre plus grand plaisir, en arrive déjà à ses dix ans de carrière, mine de rien... Faisons donc le point : où en sont-ils ?
Et bien, au même point serions-nous tentés de répondre à l'écoute de cet album, semblable en bien des points aux précédents. Même True Metal Hammerfallesquement Helloweenesque, mêmes vocaux caractéristiques de Doro Gabriel... Oui oui, Crystal Viper c'est toujours tout cela. Mais, comme pour d'autres combos True, ce n'est pas un mal car, non seulement la soupe est toujours savoureuse, mais elle est cuisinée avec plus d'amour que jamais.
Le son est meilleur, l'écriture plus travaillée (à défaut d'être renouvelée), et l'enthousiasme toujours poussé. Ainsi le groupe invite-t-il à participer à « Legends » Mat Sinner, le monstrueux Rhino, Sven D'Anna et Dano Boland de Wizard, ainsi que Stefan Kauffmann d'Accept, groupe dont ils reprennent d'ailleurs ici « TV war » de « Russian Roulette » en guise de dernier morceau, dans une version fort fidèle reflétant l'influence que le groupe allemand fut sans l'ombre d'un doute pour eux.
On pourrait trouver l'ombre de cette influence plus présente, d'ailleurs, du moins celle du Metal allemand en général, le groupe mettant le paquet comme jamais niveau chœurs guerriers (« Blood of the heroes ») etc... Le reste est toujours inchangé, se voyant complété du classicisme de la NWOBHM (« Night of the sin ») et de la puissance mélodique du Power (« Greed is blind » et ses lignes à reprendre en chœur au Wacken). A peine peut-on noter une légère réorientation mélodique vers des choses plus Folk, réminiscence de Running Wild (frappant sur « The ghost ship » et « Black Leviathan ») ainsi qu'une certaine tendance de Marta à se rapprocher (inconsciemment) de Elisa C...
Ces deux derniers points donnent les deux meilleurs résultats de ce disque : « Sydonia bork », balade sublimée par le chant plus sensible et « brisé » de Marta, et surtout (car le chant a beau être prenant, la composition l'est moins) « Goddess of death ». Seul morceau réellement marquant à mes yeux, il a le bon goût de faire suite à « Sydonia bork », alors que le combo Power de base, vous l'aurez remarqué, fait systématiquement suivre ses balades de son morceau le plus mordant. Ternaire, lui aussi teinté de Folk, à la mélodie moins évidente, plus lourde aussi, il bénéficie d'une rythmique ronronnant comme un moteur bien huilé sur laquelle Marta, harmonisant des lignes à l'aigu, fait un réel effort de synchronisation, laissant de côté certains « tics » vocaux qu'elle a pu prendre, pour délivrer une interprétation digne de groupes plus épiques au cours de laquelle Crystal Viper parvient à installer un vrai climat musical – ce que les groupes Power négligent bien trop. Une vraie réussite donc.
Le reste souffre bien trop du manque d'imagination de ses concepteurs, se composant pour la plus grande partie de Heavy, Speed etc... autrement dit ce qu'offre chaque combo True.
Andy Wave se distingue un minimum en offrant des soli souvent classiques, je veux dire 80s, ce qui n'est pas sans saveur, d'autant qu'il n'hésite pas à colorer tout ca de Rock à coups de Wah. Malgré tous ces efforts, des morceaux comme « A man of stone » ne parviennent pas à tenir la route, vraiment trop typés et déjà-vus.
Les points forts du disque – car ils sont bien là – seront donc à chercher dans la puissance (toute classique que soit la formule), le charme de Marta, et le savoir-faire un cran plus développé sur ce disque, dont le son bénéficie d'une meilleure qualité et où les arrangements se voient un peu plus soignés. Appréciable sur « Secret of the black water » et son discret orgue venant soutenir une mélodie qui fonctionne certes mais à laquelle il manque ce minimum de cachet la distinguant comme « Goddess of death ».

Elle est prenante, ceci-dit, et tant que le groupe conserve cet enthousiasme et cette énergie parvenant à donner vie à ces compositions basiques, la machine tournera.

Va pas falloir perdre ca en route, hein!

Le site : www.crystalviper.com  + myspace.com/crystalviperofficial

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