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ELECTRIC WIZARD
" Black Masses "

ELECTRIC WIZARD Black Masses

Rise Above

Le Wizard nouveau est arrivé ! Pour un fan (… comme moi, oui, je l'avoue) c'est un évènement. Pour la Toussaint en plus! Héhé... et précédé de quelques dates afin de fêter Halloween comme il se doit, avant même la sortie de « Black Masses » – dont une en France que vous n'auriez pas dû rater !
Alors, sinon, quoi de neuf pour ce septième Wizard ? Eh bien Osborn continue à renouveler ses troupes : après Liz Buckingham l'ayant rejoint pour « We Live », puis Shaun Rutter pour « Witchcult Today », voici le bassiste Tas venu compléter un quatuor entièrement renouvelé en sept années... Electric Wizard tient le cap pour autant : Même Stoner Doom que « Witchcult Today », même studio aussi, Toerag à Londres, garantie d'un 100% analogique, et... même réussite.
Voire plus. Car à mon humble avis « Witchcult Today » se voit ici dépassé. Les éléments sont certes les mêmes, c'est pourquoi je soulignais la continuité, mais, comment dire... ? En mieux. Regain d'intensité, de force... « Black Masses » est une réussite. Et, en fait, ils ont raison de ne pas dévier de leur chemin. L'authenticité de Electric Wizard est quand même précieuse. Et, rassurez-vous, elle est ici intacte. La pochette 70s aura pu vous rassurer, ainsi que le titre – qui n'évoquera pas instantanément « War Pigs » à moi seul je pense – et à juste titre. Explications donc :
Je n'ai, en fait, guère de choses à vous décrire, tant, comme je l'ai dit, Electric Wizard trace fidèlement son chemin. Ici, huit morceaux lourds, puissants, noirs et enfumés, 6 à 10 minutes au compteur chacun, bâtis autours d'imparables riffs obstinément martelés et enrobés des lignes vocales géniales de Jus, avec ce chant aigu anglais toujours mixé en arrière et parfois exagéré (pour « Venus in furs » – et non, le groupe n'a pas eu l'idée saugrenue de reprendre du Velvet Underground), qui va ici jusqu'à me faire réaliser (après tant d'années) que ce qu'il confère de particulier au son du groupe est une froideur gothique. Les effets s'empilent monstrueusement dessus, comme à l'accoutumée, pour le faire décoller vers des cieux vaporeux voilés et dématérialisés, cette sublimation atteignant son paroxysme sur « Turn off your mind » et surtout « Satyr IX » qui la précède, longue et lente plage planante, enrichie de parties de guitares dignes des meilleurs groupes psychédéliques et d'une ambiance instrumentale imparable. Les parties de guitares acérées perçant inopinément sous ce voile cotonneux sont toujours si habiles et prouvent encore ici être l'un des points forts de la formule du Wizard, l'une de ses plus subtiles réussites en matière d'arrangements. Ce solo Rock jaillissant de « Venus in furs », cette Wah comme l'on ne l'a jamais entendue faisant changer « Patterns of evil » de dimension... jusqu'à ce tricotage irrésistible tout du long de « Scorpio curse », faisant de ce titre une bombe habilement placée après l'enchaînement des atmosphériques « Satyr IX » et « Turn off your mind » afin de redonner un coup d'accélérateur et nous remettre les pieds sur terre (voire sous), et surtout avant le génial « Crypt of Drugula » concluant l'album (prolongement de « Satanic rites of Drugula » ?), plage instrumentale distillant un climat magnifique, diffus et captivant. Sous son apparent dépouillement, ce titre jouit d'une maîtrise parfaite de chacun de ses éléments, du moindre son et du moindre mouvement de rythme ou de dynamique, prouvant de façon éclatante le degré de maîtrise musicale acquise par le quatuor.
Mais il était bien superflu de prouver quoi que ce soit, n'est-ce pas ? Tout le monde s'accorde déjà à reconnaître le groupe comme un fer de lance du genre, et personne ne doute de leurs capacités. En revanche, en matière d'inspiration, même les meilleures formations se retrouvent souvent sur le déclin à ce stade de leur carrière, et le Wizard parvient pourtant à nous proposer un album d'une qualité encore incroyable, plaçant la barre plus haut que son prédécesseur et parfait sous bien des aspects. Je ne dis pas qu'ils nous ont fait mieux que « Dopethrone », mais ils offrent incontestablement un de leurs meilleurs albums et, surtout, marquent une nouvelle progression dans la qualité de leurs productions dont on ne distingue toujours pas le début d'un hypothétique affaiblissement.

Le site : riseaboverecords.com/artists/riseabove/electric_wizard + myspace.com/electricwizarddorsetdoom

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