Buzzville Records

Drôle d'engin que ce premier opus d'Electric Red, formation toute droit sortie des confins d'Irlande du Nord. Signés chez Buzzville Records, les musiciens n'en sont pas à leur premier coup d'essais puisque qu'Electric Red n'est finalement qu'une refonte d'un line-up auparavant réuni sous un autre nom, Involution. « In this machine » est donc le premier album des irlandais sous ce patronyme, et succède à un EP de trois titres, « ION ».
Drôle d'engin que ce premier album, pour la simple et bonne raison qu'il est difficile d'y voir très clair dans la musique et les intentions d'Electric Red. Les neuf pistes du disque nous laissent une drôle d'impression, et la difficulté grandissante d'émettre un avis tranché sur la musique de ce « In this machine ». Derrière un hard rock couillu et aux riffs plus que percutants, semble se cacher une volonté de proposer de la subtilité musicale à travers tout ce remue-ménage. Les références invoquées par le groupe abondent en ce sens : Tool, Helmet, Mastodon. Nous ne sommes pas ici dans la simple copie de ces illustres prédécesseurs, mais bien dans une volonté de proposer sa vision des choses et son petit mélange perso concernant le hard rock.
Reste malgré tout le doute, difficile de cerner réellement les intentions d'Electric Red avec un tel album qui derrière tant de fouillis apparent et de constructions faussement brouillonnes ne parvient pas vraiment à transmettre son message…
Techniquement, Electric Red assure dans ce registre. Un seul point négatif : le chant. Car effectivement, même si le timbre rauque et couillu a sa place dans ce type de compositions, la prestation vocale ici est très limite et semble parfois se restreindre à une simple élucubration monocorde de paroles.

Drôle d'engin que ce « In this machine », il est vrai. Mais finalement, le coup de poker peut fonctionner. Les OVNIS forcent l'intérêt, et Electric Red a peut-être une carte à jouer là-dessus.

Le site : www.myspace.com/electricredband

Xavier