Annonce : Ultrarock recherche des chroniqueurs et chroniqueuses, motivés, objectifs, passionnés, contact ici ;) ou msn: ess_ultrarock@hotmail.com (chat only)




EVIL ONE
" Militia Of Death "

EVIL ONE Militia Of Death

Pervade Productions

Inutile de présenter Evil One à ceux d'entre vous qui ne les connaissent pas, il me suffit de vous renvoyer à la pochette. Beau relookage du quintette par Andreas Marshall, mais surtout parfaite représentation de la musique du groupe. Celui-ci – touchons-en tout de même quelques mots – est d'Ile-de-France (Achères) et nous a livré l'année dernière un très bon « Evil Never Dies » se faisant ainsi les plus crédibles porte-paroles du revival Thrash au pays de la Star Ac'.
Car il s'agit de Thrash, je vous avais bien dit de vous fier à la pochette. Mais faites-le jusqu'au bout, car tout ce qu'elle dit est vrai! C'est du pur Speed Thrash 80s, rien de moins, du « Kill 'em All ». Si si. Lancez « Militia of death » (et son solo de Jeff Waters de Annihilator) et accrochez-vous.... jusqu'à « Militia of beer » qui conclut les dix titres, de manière fort humoristique – tout ce qu'elle dit, cette pochette ! – avec un délire auquel participe Gerre de Tankard, ce qui vous donne une fort juste idée du contenu.
Ce ne sont pas les seuls guests ici. Il y a, avant tout, Herman Franck de Accept qui mixe l'album. Et pas par hasard, car le Thrash d'Evil One est teinté de Heavy. Pas juste teinté en fait, il oscille en permanence entre le Thrash Old School et le Heavy, plutôt allemand – celui de Accept justement – même s'il ira jusqu'à du Judas Priest à l'occasion de « Evil invasion » ou « Baptized by fire », ce dernier (traitant de la génération vietnamienne née sous les échanges de Napalm) révélant aussi une face plus sérieuse du groupe.
Mais le Thrash domine clairement, même s'il se retrouvera toujours mêlé à ce côté Heavy, un mariage un peu Megadeth en fait (c.f. « Suicide fanatics », dont le solo est d'ailleurs de Herman). Pour en finir avec ce Heavy, je mentionnerai (outre la reprise de « Fast as a shark » – carrément, oui!) l'instrumental « InstruMetal » (sacrés rigolos, allez) qui révèle bien des choses encore dont d'étonnantes références à Malmsteen.
Voilà ! Revenons au Thrash...et au Speed, ne l'oublions pas (d'ailleurs c'est rigolo moi j'ai pensé à Helloween sur « Fast as a shark »). Les rythmiques (Speed, donc) sont imparables, et « Straight to hell », par exemple, mettra tout le monde d'accord, avec ces breaks incroyablement habiles ici et là, ainsi que sa savoureuse partie instrumentale éblouissante (à laquelle participe d'ailleurs un autre invité : Betov de ADX). Et, comme si ça ne suffisait pas, les gars ont plus d'un patch sur leur veste, et nous déballent bien d'autres choses : un « In the dead of the night » rafraîchissant rythmiquement comme mélodiquement, et un « Memories » en forme de Power ballade (où la guitare se ferait presque Scorpions...). Etonnant... surtout pour le genre.
Les cinq gars sont instrumentalement irréprochables, vous apprécierez particulièrement la section rythmique sur « InstruMetal », et c'est tout juste si le chant ne dénote pas un peu lorsqu'il se hisse dans les aigus de « In the dead of the night » ou « Straight to hell », mais il n'en devient pas agaçant. En revanche sur « Suicide fanatics » il faiblit... Mais je n'ai même pas envie de le mentionner (notons tout de même que le groupe officierait déjà avec un nouveau chanteur) tant ce serait gâcher l'écoute de « Militia Of Death » qui est un énorme plaisir avant tout. Un plaisir musical, stylistique et puissant. Là on peut dire qu'ils portent haut nos couleurs ces cinq là.

Le site : facebook.com/pages + myspace.com/evilonefrance

the_outcast






Meet ULTRAROCK at  :





E-mail: ultrarockcontact@free.fr 
Design
: www.essgraphics.fr