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HALFORD
" Made of Metal "

HALFORD Made Of Metal

Metal God Records

Halford avait bien prévenu que son retour au sein du Prêtre de Judas ne signifiait nullement que son Side-band était enterré... mais là, il y va fort : Halford IV déboule moins d'un an après le III, alors que ce dernier suivait de tout aussi près « Nostradamus ».
Toujours conçu avec Roy Z, il voit néanmoins Rob s'investir plus que d’habitude, monopolisant comme jamais la composition et l'écriture des 14 titres de « Made Of Metal », lui aussi sorti sur le label perso de Rob, « Metal God ».
Le Metal God lui-même a beau être « certain qu'il sera reconnu comme une des meilleures productions du groupe », difficile de partager son avis.
Premier élément mis en cause : le son. Roy Z, le « sauveur » de Halford et autre Dickinson, a beau être aux manettes, on a quasiment là un son de démo. Difficile à comprendre... Il serait vain de mettre ça sur le compte des piètres mp3 fournis, l'inconsistance du son est flagrante... Il y a là quelque chose qui cloche, mais je ne saurais l'expliquer...
Bref, passons. Enfin, « bref » c'est vite dit car ce son va plomber tous les éléments les plus faibles du disque, et, malheureusement, ils ne manquent pas. Le moindre manque d'inspiration dans la compo va être mis en évidence, et la moindre faiblesse d'interprétation aussi. Et des faiblesses, il y en a.
Pourtant, si l'on fait abstraction de ce son creux, il apparaît qu'il s'agit plus d'un parti-pris « traditionnaliste » que d'un réel manque d'inspiration. Mais ce n'est pas forcément un mieux. « Undisputed » pourrait être sortie de « Angel Of Retribution » et « Like there's no tomorrow » de « Nostradamus ». Pas franchement original...
Heureusement, les sources d'inspiration ont beau ne pas être fraîches, elles sont assez variées, et en cela si Rob s'avance en parlant de « meilleur album du groupe » il est plus dans le vrai en le présentant comme « plus personnel ».
Le premier titre marquant est « Till the day I die », sorte de Heavy Blues démarrant à la slide et franchement bien ficelé. Les autres titres déviant de la droite ligne Heavy sont moins intéressants : un « Thunder and lightning » entre Hard et Glam, et un « I know we stand a chance » à la mélodie presque Pop. Pas mauvais non plus, mais décidément bien tiède. Les autres titres marquants seront donc moins originaux : d'abord un « Matador » dans la grande tradition du Heavy épique, si puissant qu'on en oublierait la faiblesse du son (ce serait bien le seul titre...), puis un « Like there's no tomorrow » tout bonnement irrésistible mais d'un rare manque d'originalité, à la limite de l'exercice de style (voire au delà!) mais qui pour le coup, là, pâtit durement du manque de consistance de la prod...
Le reste est assez efficace mais franchement traditionnel.
Vous aurez peut-être remarqué que les deux albums du Priest que j'ai mentionnés sont les derniers, et c'est peut-être la seule tendance moins « traditionnelle » de l'album, un son qui se veut plus moderne... On en profitera évidement peu vu la quasi-absence de prod, mais il donne lieu à des parties de guitares bien moins typées sur « Heartless » ou « Undisputed » par exemple. Ou aussi sur le final de « We own the night », morceau par ailleurs traditionnel mais pourvu de guitares agressives et d'un solo Rock, car cette volonté de ne pas proposer que du traditionnel est bien un élément clef de ce disque.
Le traditionnel lui-même est décliné sous différentes formes : Heavy Speed basique (« Fire and ice »), Heavy allemand (le morceau-titre évoque UDO), agressif (« Speed of sound »), à la Maiden (« Hell razor »)... jusqu'à la ballade « Twenty-five years » dont le son vient, là encore, casser toute la finesse de l'instrumentation. Et, malgré tout ça, Rob se sent obligé de conclure sur un morceau ultra-métal, « The mower », qui semble vouloir dire qu'au bout du compte on n'attend que ça de lui... C'est du moins comme ça que je le prends, moi.
Et je ne suis pourtant pas le dernier des fans du Priest mais lorsque j'entends « Made Of Metal » je l'interprète comme ça : Rob nous compose une dizaine de titres trad' de chez trad', les habille de sons (enfin, on se comprend) plus modernes comme s'il n'assumait pas son choix, puis se laisse aller à des choses très différentes comme si, en fait, ce n'était pas du trad' qu’il voulait faire... Et puis « The mower » en guise d'offrande pleine de vocaux de fous et de Metal à la « Painkiller ».
Bref, l'album a du mal à accrocher. Certes le son n'aide pas, mais on a vraiment une impression tiède. C'est ça, oui, le mot est bien choisi. Les compos ne sont pas assez fortes, la direction musicale n'est pas assez emballante... j'ai plutôt l'impression d'avoir affaire à une collection de titres amassés au fil des années sans véritable volonté... Pourtant tout ça a été écrit en quelques mois ! Et personne ne l'y a obligé : deux albums en deux ans, des festivals enchaînés et un DVD live sur le feu, le Rob a bien la niaque. Mais le matériel lui manque pour nous la transmettre.

Le site : www.robhalford.com + myspace.com/robhalford

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